Dans les épisodes précédents et en playlist sur Nova : les morceaux « Simé Love » et « Tan Nou ».
C’est un jazz afro-caribéen, funk et cool, format pop très libre, open-minded, qui chante la langue de ceux qui ont décidé de ne pas concevoir l’idée même de frontières. Dowdelin a fait du métissage sa marque de fabrique et cela se ressent, avant tout, dans sa musique, interprétée en créole par Olivya, chanteuse lyonnaise d’origine martiniquaise.
Preuve en est, une fois encore — dans les épisodes précédents et en playlist sur Nova : les morceaux « Simé Love » et « Tan Nou » —, ce titre nommé « Lanmou Lanmou » et dont on vous propose aujourd’hui le clip en grande exclusivité sur Radio Nova. Olivya au chant, David Kiledjian à la production ou encore Raphaël Philibert au saxophone mélodique et aux percussions dugwo ka — la musique tambourinaire venue de Guadeloupe — : le cocktail est désormais connu et fonctionne, il faut le dire, toujours aussi bien.
Dans le clip, mis en images par Joran Juvin (et co-écrit par David Kiledjian), on se retrouve projetés dans une pièce où se dessinent, images subliminales que l’on voit très bien, des bustes et des images de chevaux, divinités ongulées à sabot unique que l’on encourage à coups de cris et de miniques guerrières, comme dans ces bars PMU où l’on hurle à gorge déployée en espérant favoriser la victoire.
Des jockeys et des quads
On parle de chevaux, mais on ne devrait pas le faire. Car il n’est question que de jockeys, et qui trichent un peu qui plus est puisqu’ils sont, une fois n’est pas coutume, titrés non pas par des canassons mais bien par des… quads.
Ils ont dû bien se marrer sur le clip tiens… et nous on danse fort sur ce morceau qui est un genre, pour nous, de petit cadeau d’entre deux tours.
« Les courses, vous le savez, c’est ma grande passion », disait Omar Sharif aux téléspectateurs des années 90 sur la première chaîne.
« La passion. Par nature irraisonnée. Comme la ferveur d’un joueur de tiercé poussée à son paroxysme et qui s’apparente, dans ses excès, à une transe mystique. Grâce à la mécanique des rêves, dans une réalité aux frontières de l’imaginaire, la mise en images de ‘Lanmou Lanmou’ propose une analogie entre amour, sport et religion. », dit cette fois Dowdelin, qui poursuit. « Parfois déraisonnable comme le souligne la phrase d’ouverture « tous ceux qui ont déjà fait des bêtises par amour le savent », l’amour est mystérieux pour tout ce que nous y projetons de notre monde intérieur inconsciemment. L’amour pour l’autre, c’est souvent l’amour pour l’image de nous qu’il ou elle nous renvoie. C’est en même temps compliqué d’y voir clair mais aussi une chance de se révéler à soi-même. »