Cette semaine, c’est Léonie Pernet qui se dévoile en magie, en clair-obscur, à fleur de peau aussi dans La Potion.
Au programme : trips mystiques (avec ou sans LSD), musique liturgique, quête d’élévation, transe club et extases en studio.
« Une utopie collective, une terre d’asile consolatoire », voilà, selon ses propres mots, la raison d’être du Cirque de Consolation, un nouvel et deuxième album paru en novembre dernier sur Cry Baby. Un chapiteau dense, habité voire hanté auquel la musicienne donne corps en convoquant le chant des machines qu’elle aime tant depuis ses débuts dans la techno minimale, des transes et des beats échappés du Sahel, et puis quelques échos des liturgies classiques.
Le Cirque de Consolation, un territoire éminemment poétique dans lequel Léonie Pernet donne de la voix et pèse bien ses mots, sa prose comme infini trésor pour chanter, en anglais comme en français, ses zones d’ombres, la corporalité, le genre, le racisme, l’amour, le sort des personnes réfugiées, les conflit d’identités ou encore les violences faites aux femmes.
Bien sûr, avec ce nouvel opus, Léonie Pernet en appelle aussi à la dimension thérapeutique de la musique qui, dit-elle, lui a clairement sauvé la vie. La vie qui n’est pas un long fleuve tranquille, ça Léonie Pernet le sait, elle qui en 2018 transcendait ses addictions éthyliques, amoureuses, sur son premier album, Crave – le manque en anglais. Elle qui gorge aujourd’hui sa poésie de références à la symbolique aquatique, une eau tour à tour brûlante ou onirique, mais toujours libératrice.
Léonie Pernet en live
20 janvier 2022 au Havre
18 février 2022 à L’Aéronef à Lille
26 février 2022 à Metz
8 mars 2022 à Saint Ouen
13 mars 2022 à Marseille
25 mars 2022 au Trianon à Paris