Mathieu Girod a rencontré le chanteur et musicien brésilien, lyonnais d’adoption, João Selva. De son vrai nom Jonathan Da Silva, ce fils d’un pasteur d’Ipanema, a grandi à Rio de Janeiro dans une communauté d’anciens prisonniers et d’artistes. De grands noms tels que Wanda Sá – une des icônes de la bossa nova – lui donne envie de jouer ses premières notes de guitares. IL va dès lors s’intéresser à plusieurs courants musicaux en s’initiant aux musiques traditionnelles et en passant des heures à écouter la collection de disque de son père. Troubadour des temps modernes, curieux, et mélomane, il débarque à Lyon pour des études universitaires sans pour autant oublier la musique. Il fonde le trio Forró de Rebeca avec qui il va sillonner les scènes de l’hexagone pour faire découvrir cette musique du Nordeste. Militant et décidé a défendre les sonorités ancestrales et le folklore brésilien, il associe ce trio avec au producteur américain Maga Bo sous le nom de Sociedade Recreativa. Un projet hybride mêlant rythmes traditionnel afro-brésiliens et indiens d’Amazonie avec les sonorités électroniques de la tropical bass. Quelques années plus tard, lors d’une jam à Lyon, il rencontre le producteur Patchworks (Voilaaa, Taggy Matcher) qui partage la même passion pour les musiques transatlantiques. Il deviendra le producteur des deux albums de João Selva, dont dernier en date Navegar sorti le 2 avril chez Underdog Records. Une plongée dans l’univers musical de l’Atlantique noir, où João nous emmène dans un aventure mêlant rythmes afro-brésiliens, funk, disco et sonorités tropicales et créoles.