Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Jeudi 28 :
Signature de Déperdition chez Images Plurielles. En librairie le 5 avril prochain, Déperdition, un livre de photos couleur et de textes de Céline Ravier, préfacé par Philippe Bresson « nous emmène dans un voyage intime à travers une forêt énigmatique enveloppée de brume, où chaque pas résonne avec les échos des peurs de l’enfance. En mêlant photographies et textes, elle évoque l’expérience troublante de la déperdition, celle de se perdre dans les méandres de la nature, mais aussi dans les replis de son être. ». (Dès 17h30 chez Les Editions Images Plurielles — 19, rue du Loisir — 13001 — Entrée libre, le livre est en vente : 25 €.).
Babel Music XP, le retour du retour. L’an passé après quelques années sans son et sans images, Babel Med revenait customisé, rajeunit et dynamisé. Nouvelle déclinaison du nom donc en 2023 — Babel Music XP — et nouvelle équipe, nouvelle énergie autour d’un projet somme toute assez proche de de celui qui avait déroulé quelques belles éditions par le passé : faire vivre un évènement économique et culturel majeur pour la filière musicale, un marché international des musiques à Marseille, point de convergence, hub méditerranéen, des musiques planétaires. Si certains doutaient encore de l’utilité d’une telle manifestation, le cratère laissé par son arrêt a suffi à leur donner un embryon de réponse. Passé l’heure du bilan, le staff a repris l’escargot par les cornes et les revoilou en année 2 face à un taureau, puisque le marché vise les 2000 pros accrédités (500 de plus de l’an passé venus de territoires par encore labourés par Babel Music XP). Ils/elles sont acheteurs et vendeurs mais aussi labels, réseaux, institutions, sociétés civiles, organismes de formation et médias. J’en passe et j’en oublie. En journée donc, à la Friche la Belle de Mai, ce n’sont pas moins d’une centaine de stands, 11 sessions de speed-meetings, des keynotes et ateliers, des tables rondes, des conférences, des rencontres, des remises de prix, des plateaux médias en direct et des shows cases hors sélection qui attendent les pros. Ça ne plaisante pas, tout en gardant cette phocéenne-touch qui fait le charme de la manifestation et ravit les participants, car où mieux qu’à Marseille un tel marché peut avoir lieu, un marché doublé d’un festival en soirée au Dock des Suds qui aligne sa prog sur la sélection officielle de 35 groupes — du plus roots au plus électro-futuriste — sur 3 scènes, opérée par une clique de professionnel.les de la profession. Ce jury de 12 membres venus de France, Maroc, Liban, Tunisie, Allemagne et Angleterre a fait le tri, séparé l’ivraie du bon grain, parmi les quelques 2300 candidatures reçues des 5 continents. Chapeau ! Pour ce premier soir, laissez vous cueillir par l’électro-folk de la portugaise Ana Lua Caiano, la voix troublante de la Grecque Daphné Kritharas ou celle de la Réunionnaise Oriane Lacaille, fille de son père René, connu aussi pour Bonbon Vodou, où la musicienne et chanteuse partage l’affiche avec JereM Boucris. Elle donner donnera donc à entendre son projet perso annoncé depuis quelques mois par iViV, un premier opus long format mélancolique et joyeux tout en rythmes et en voix. Le Breton Erwan Keravec, lui est entouré 8 sonneurs pour rendre hommage à Philip Glass, le godfather des musiques minimalistes. Sur le versant jazz-rock des musiques nippones, entre lacets free et dénivelés grunge, la japonaise Poil Ueda grimpe vers des sommets parfois brumeux. Les Libanais de Sanam revendique une esthétique post-punk, tandis que la chanteuse franco-sénégalaise et artiste protéiforme encapsule des textes militants sur des beats afro-trap. Plus proche et plus loin à la fois puisque ce combo réunit des musiciens colombiens et lyonnais, RecoReco Y Canalon de Timbiqui croise rythmes afro-colombiens et electro perchée. Quant au Napolitains de Suonno d’Amer, ils revisitent en trio, la grande chanson napolitaine. Une première soirée pour se mettre en jambe avant les deux gros morceaux à venir. A marques, prêt, Babel a démarré ! (Dès 20h — ouverture des portes à 19h — au Dock des Suds — Rue Urbain V — 13002 — Pass 1 soir : 20 €, réduit 17 € ou 15 €, Pass 2 soirs (vendredi et samedi) : 35 €, Pass 3 soirs : 50 €.).
FFF est à l’Usine, Féfé est à 6MIC. C’est farfaitement fafardeux et fafifestement, le fafard fait fraiment fien les fhoses. La Fédération Française de Funk est de retour avec un nouvel opus (Scream), 23 ans après leur dernier opus. C’est ce qui s’appelle savoir se faire attendre. Et ça marche. C’est complet, L’Usine à bloc ! Quant à Féfé du SSC, comprendre Saïan Supa Crew, lui aussi avait levé le pied, un peu moins haut ou moins longtemps. Lui aussi a un nouvel opus sous le bras, baptisé Helicoptère et ce n’est pas encore flein ! Sa première fartie est confiée à S.H.A. (FFF à l’Usine et c’est complet. Féfé est à 20H30 au 6MIC — 160, rue Pascal Duverger – Aix-en-Pro’ — 20 €, tarif réduit : 17 €, abonnement : 15 €.).