Rendez-vous en bas, au coin de ta rue, dans ton rade préféré, ta salle de concert adorée, ta galerie chérie. Rendez-vous en bas parce que c’est aussi là qu’est la vie. En bas de chez toi, et tout en bas de l’hexagone au pied de la Grande Bleue, à Marseille et dans les environs. Rendez-vous en bas parce que c’est là qu’est secouée la pulpe !
Jeudi 3 :
Roach Club au Makeda. Un live et deux DJs sets avant/après et le tour est joué pour ce nouveau rendez-vous des cultures EBM, post-punk, dark-wave, dark-disco, dark-punk, post-disco (j’espère que je n’oublie personne. Si peut-être le et new-post wave ?). Ainsi, le trio marseillais Confetti Malaise pris en sandwich entre les DJs-sets des résidentiels (hommage au années confinement) Johan Spit et Xanderoach 66,6, proposera son répertoire qu’ils qualifient eux-même de « new-wave et post-punk 3000. ». Musique du futur donc, qui évoque le passé à plein tube ou musique du passé, entubée pour faire le plein de futur ? La réponse sur place ! (A 20h30 au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 5 €, gratuit pour les adhérents.).
Vendredi 4 :
Zaatar à Mon Café. Zaatar, c’est le thym en arabe, l’herbe qui soigne, guérit au Maghreb et ailleurs dans le monde. Zaatar, c’est le bled et les souvenirs qu’en ont ces cinq musiciens de Marseille. C’est les musiques d’Algérie (chaoui, gnawa, chaabi, raï…) passées à la moulinette électrique. C’est un son actuel qui vient encapsuler des musiques millénaires pour certaines. C’est une vision du monde qui ne se satisfait pas de quelques clichés, et préfère l’aborder, le raconter dans toute sa complexité. (Dès 20h à Mon Café — 10, place Jean Jaurès — 13001 — Entrée libre.).
Premier soir des Rendez-Vous de Charlie à Vitrolles. Programmation automnale du Charlie Jazz Festival qui fait résonner à l’été la note bleue dans le Domaine de Fontblanche (Vitrolles), Les Rendez-Vous de Charlie signe une deuxième édition forte de 4 beaux rendez-vous (2 par soir). Pour ouvrir cette session, vendredi, la marseillaise partie vivre dans la capitale il y a plus d’une décennie, vient partager Tissé, son magnifique album paru en février dernier. Du bel ouvrage finement ciselé, entre swing cajun, ballade jazzy et chansons poétique et ourlé, arrangé avec grâce. Une ouverture qui en impose ! En prime, le chanteur Piers Faccini rejoindra les musiciens de la chanteuse pour glisser sa voix entre les mailles de ce concert sur le titre Où Sont passés les roses dont il a co-écrit le texte avec la chanteuse et probablement quelques notes sorties de sa guitare baladeuse sur plus d’un titre. Bill Frisell prendra la relève. A plus de 70 ans, ce guitariste tout aussi à l’aise sur des registres folk, avant-gardiste ou plus classiquement jazz a au fil de sa carrière, collaboré avec Paul Motian, Jan Garbarek, John Zorn, Chet Baker, Ron Carter ou Paul Bley… En tournée européenne, il sera accompagné pour cette date unique en France de Petra Haden au chant, Luke Bergman à la guitare et Hank Roberts au violoncelle, les trois musiciens avec qui il a enregistré Harmony. Album de commande, cedernier opus paru en 2019 est inspiré par la musique américaine du siècle dernier. Il aligne 14 titres, 8 compos et 6 covers de standards folk, country, jazz ou pop. (A 20h, Salle Guy Obino — Rue Roumanille, quartier du Roucas — Vitrolles — 26 €, tarif réduit : 23 €, – de 25 ans : 15 €, – de 10 ans : gratuit. Pass 2 soirs : 42 €.).
Afrodéliques au Makeda. Le rendez-vous “live et DJ-set” proposé par M.OAT au Makeda est de retour. Aux platines, le DJ parcourt l’Afrique aux rythmes des musiques des maquis et des studios numériques, pendant que ses invités, le duo Mano a Mano (Salif Diarra et Gil Aniorte), chanteurs et musiciens de l‘Afrorumbaclub, inventent pour ce live, un monde de cordes aux sons de la kora et de la guitare, entre musique mandingue et rumba catalane. (Dès 20h30 au Makeda — 103, rue Ferrari — 13005 — 5 €, gratuit pour les adhérents.).
Hakim Hamadouche réunit ses amis pour sa carte blanche au Théâtre de l’Œuvre. Forcément un moment ou un autre, au détour des années 80, pour ceux qui ont connu cette décennie en demi-teinte à Marseille, vous avez croisé.e Hakim Hamadouche. A l’époque, l’étudiant algérien inscrit aux Beaux-Arts de Marseille s’invente une vie de musicien. Leïla Percussion et Hakim Seillemar, deux formations qui livrent un son épais nourri de chaabi, de punk-rock, d’arabe-andalou, de jazz de musiques brésiliennes et d’ailleurs; un son worldwide avant même que l’expression ne soit usitée. Et puis, il y a eu la rencontre avec Rachid Taha à Paris. Le Lyonnais, en rupture de Carte de Sejour, vient de publier Barbès, un premier album sous son nom. Hakim est là et sera là désormais sur chaque concert et sur tous les disques qui suivront ! Hakim, un pilier, une armature qui, au mando-luth, son instrument tient la baraque quoi qu’il arrive ! Bien que parisien depuis ces années-là, il forme avec les Marseillais Ahmed Campaoré à la batterie et Edmond Hosdikian au saxophone, Oriental Fusion, un étonnant et détonnant trio. 3h de TGV rend tout possible ! Comme une constante, des giga-scènes des festivals qu’il retourne avec Rachid Taha aux estrades exigües de cafés-concerts qu’il enflamme avec Oriental Fusion, le musicien taciturne à la carcasse bien charpentée n’est guère prolixe. Il se livre peu, mais donne tout. Hakim est un homme de rencontres (Patti Smith Lili Boniche, Bill Laswell, Tricky… et tant d’autres). Instinctives, elles nourrissent des échanges hors cadres qui s’appuient ou s’articulent sur de repères précis, ancrés, arrimés. Des rencontres qui inventent plus qu’elles ne répètent. Free ! Hakim aime être entouré comme si la masse était un paravent. Monsieur +, le musicien discret et parfois distrait convie toujours plus d’amis à le rejoindre sur scène lors des cartes blanches qu’on lui propose : Ainsi lors de ces deux concerts seront présent.es : Christine Roch (sax), Mirabelle Gilis (violon), Edith Begout (claviers), Lucie Land (poésie), Jean-Marc Montera (guitare), Bernard Abeille (contrebasse) et Gari Grèu (chant, le 4), Blu (guitare, le 4) les chanteurs Manu Théron et Sam Karpiénia (le 5). Dernier arrivé dans la formation qui n’en pas une : le Gallois désormais installé à Paris, John Greaves. A la fin des années 60, ce dernier intégrait Henry Cow au côté de Fred Frith, Tim Hodgkinson… La formation classée à l’avant-garde du rock a marqué dans les décennies qui ont suivi, les amateurs de musique, qui trouvent leur nourriture, leur graal hors des sentiers battus, dont des nombreux étudiants aux Beaux-Arts… étudiants des Beaux-Arts ? Tiens, tiens… (Les 4 & 5 novembre à 21h au Théâtre de l’Œuvre — 1, rue Mission de France — 13001 — 15 €, tarif réduit : 12 €.). A savourer un soir ou l’autre, ou les deux !
Banyan à l’Intermédiaire. « La Réunion lé là ! ». Pas de doute, cette île de l’Océan Indien est dans la place et son maloya fait danser les foules. Musique de célébration, musique qui nous relie aux Anciens, à ceux qui nous ont quitté, qui ne sont plus là, peut-être ailleurs et toujours dans nos cœurs ; le maloya roule son ternaire, au son des tambours, des percussions et des voix. Il guérit.Il apaise. Sa transe libère. C’est à ces rituels, ces kabars comme on dit entre Afrique et Asie que nous convie Banyan, une formation réunionnaise de Marseille, un band marseillais de la Réunion. (A 21h à l’Intermédiaire — 63, place Jean Jaurès — 13005 — 5 €.).
Selecter the Punisher à la Voie Maltée. Bar à bière de la rue Crudère, la Voie Maltée accueille Selecter The Punisher. Activiste marseillais du groove, de la black music à l’ancienne (comprendre soul, funk, hip-hop) et programmateur reconnu, le DJ signe des mixes précis, efficaces et chaleureux. Du bon son pour les arpions dans la danse ! (Dès 21h à la Voie Maltée — 7, rue Crudère — 13006 — Entrée libre.).
Samedi 5 :
African Corporation à Aubagne. Rebaptisée La Scène, l’ancienne Escale St-Michel accueille ce soir le duo African Corporation (Fallou aux percussions, Allan aux machines). Unity, leur premier opus est un plaidoyer panafricain. En effet, on circule en musique au fil de ces 13 titres et des rencontres qu’ils ont occasionnés – ici ou de l’autre côté de la Grande Bleue – à travers tout le continent premier et même jusque dans certaines de ses diasporas. Sur scène, cet appel à la danse, à la transe réchauffera ce premier week-end réellement plus frais. Juste avant le duo sénégalo-français : le rappeur marseillais Cookie BBT aura ouvert la soirée. Juste après : DJ PPR sera aux platines. (Dès 20h à la Scène — 170 chemin St-Michel — Aubagne — 6 €.).
Les Rendez-Vous de Charlie remettent ça à Trolles-Vi. En duo au côté du pianiste Léo Jassef, Yom vient présenter Celebration, l‘album qu’ils ont enregistré ensemble. Forcément à l’os, le dialogue entre les deux musiciens cible l’émotion et fait mouche à la façon « d’une prière, d’un rituel, d’une révélation » c’est en tout cas ce qu’en dit l’argumentaire. Autre musicien inspiré, le oudiste Dhafer Youssef croise depuis ses débuts le lyrisme des motifs musicaux de sa Tunisie natale et les fulgurances du jazz. Pour ce dernier concert des Rendez-Vous de Charlie, Il nous invite Rue des Minarets (Street of Minarets, son tout nouveau projet). Laissez-vous faire, n’écoutez pas ceux qui ont peur, les craintifs et les apeurés. Ces édifices qui transcendent l’horizon, nous élèvent. (A 20h, Salle Guy Obino — Rue Roumanille, quartier du Roucas — Vitrolles — 26 €, tarif réduit : 23 €, – de 25 ans : 15 €, – de 10 ans : gratuit. Pass 2 soirs : 42 €.).
Forro Misturado à Mon Café. Le Forro au Brésil c’est tout l’art du bal et de la fête, de la communion dans la musique. On est pas là pour se la raconter, plutôt pout partager ensemble, un moment qui fait du bien au corps et à l’âme, un moment qui rassemble, réunit les amis, les voisins et les inconnus qu’on croise tous les jours, un moment de joie simple. Ce soir Mon Café, un troquet de la Plaine dans l’angle St-Savournin, rue de la Bibliothèque, vous attendent la Niçoise Milena Pastorelli à l’accordéon (pas le sien puisqu’on vient de lui voler, mais celui de Manu Théron), la violoniste clermontoise Aurélie Chenille et le Brésilien du Nordeste Guga Santos à la Zabumba, un tambour à deux faces. (Dès 20h30 à Mon Café — 10, place Jean Jaurès — 13001— Entrée libre, un chapeau tournera pour les musiciens.).
Le festival De Vives Voix accueille le duo Zoppa et fête la sortie de Topographia, leur premier album. Zoppa est un duo : Kalliroi Raouzeou, pianiste, chanteuse et compositrice grecque et Sylvie Paz, chanteuse et compositrice d’origine espagnole. Topographia est leur premier opus en bac depuis une quinzaine de jours seulement. Cet intitulé très technique, ce nom qui trace des lignes, dessine des limites, symbolise des reliefs et laisse filer des cours d’eau et ses méandres, permet de définir, de circonscrire le terrain où les deux musiciennes et chanteuses se retrouvent. C’est là, au cœur de cette Méditerranée célébrée au fil d’une douzaine de compositions chantées en grec, espagnol, français et même en portugais, que ces deux femmes basées à Marseille, raconte notre monde, leurs rêves et leurs peines, empruntant aux musiques qu’elles aiment, celles de leur enfance, mais aussi au jazz, cette syncope, ce rythme asymétrique et bancal qu’elles revendiquent dans leur nom (alla zoppa, en italien) et assument dans leurs musiques. Elles seront accompagnées pour ce concert par Cédrick Bec à la batterie et Pierre Fenichel à la contrebasse que l’ont retrouve aussi sur le disque. (A 20h30 à l’Auditorium de la Maison du Chant — 49, rue Chape — 13004 — 11 €, tarif réduit : 8 €.).
Hakim Hamadouche et ses amis sont toujours au Théâtre de l’Œuvre. Tout pareil qu’hier et forcément différent. Tout pareil parce qu’on reprend les mêmes ou presque (Blu et Gari Grèu ne sont pas ce soir de la partie, mais Manu Théron et Sam Karpiénia arrivent) et on recommence. Donc nouvelle page blanche, nouveaux instants partagés et nouveau concert inédit. (Dernier des deux soirs à 21h au Théâtre de l’Œuvre — 1, rue Mission de France — 13001 — 15 €, tarif réduit : 12 €.).
Le Couz’in reçoit Selecta Will et le Mobylette Sound-System. Restaurant entre Plaine et Cours Ju, sur la Place du Chien Saucisse, le Couz’in aime la cuis’in et la mus’ic. On y a souvent entendu les sets des DJs du label Chinese Man Records. Ce soir, le Couz’in élargit un chouya le cercle familial et convie Selecta Will et le Mobylette Sound System qui nous a fait danser durant toute la dernière Fiesta des Suds au J4. Ces globe-trotters du son jonglent avec les rythmes et les continents. Comme dans une chanson de Pierre Perret (la ref’ ultime de ieuv, je l’avoue), ces DJs ouvrent grand les portes des cages à musique que des esprits étriqués aimeraient maintenir fermées. Tout est bon pour danser : reggaeton, bhangra, rumba zaïroise, bailé-funk, balkan-beats and more. Entrez dans la danse aux rythmes du monde ! (De 21h à 2h au Couz’in — 2, rue des Trois Rois — 13006 — Entrée libre, sortez heureux !).
Dimanche 6 :
Un dimanche aux Aygalades à la Cité des Arts de la Rue. Une fois par mois, Lieux Publics et le Bureau de guides-GR2013 propose à la Cité des Arts de la Rue, Un dimanche aux Aygalades, « un rendez-vous curieux et gourmand au Nord de Marseille » comme le stipule pudiquement le dossier de presse. De 9h à 14h, on peut donc se rendre à la Cité des Arts de la Rue qu’on soit du quartier ou d’ailleurs, et faire ses courses auprès de producteurs locaux ou profiter de la matinée pour se promener dans le jardin de la cascade des Aygalades, voire les deux. A 11h une conférence abordera le devenir d’un ruisseau des environs de Hanoï (Vietnam) et les pollutions qu’il subit, nous permettant ainsi de mettre en perspective notre gestion des déchets et les dégâts qu’entraine cette dernière. Des rendez-vous artistiques (Paupière de Pierre-Benjamin Nantel et le Cabinet de Soins Artistiques du collectif A La Source) sont aussi proposés gratuitement (inscriptions sur place) au fil de la journée dans des espaces aussi atypiques qu’une voiture garée ou un stand sur le marché. (De 9h à 14h à la Cité des Arts de la Rue — 225, avenue Ibrahim Ali — 13015 — Entrée libre.).
Lundi 7 :
Les Australiens d’Exek à l’Intermédiaire. Formé en 2014 autour de la personnalité du multi-instrumentiste d’Albert Wolski, Exek est un sextet basé à Melbourne (Australie) qui pour répondre sur leur bandcamp à la question du style musical ose un « post-punk we suppose. ». Mais tout cela n’est qu’une supposition. D’autres, des fans principalement, parlent eux de « pop expérimentale » ou que sais-je encore ? Une fois de plus la question de la boite, du contenant ne doit pas prendre le pas sur celle du contenu, sur celle de la musique et plus encore de l’attitude face à la musique. Si comme le dit le proverbe : « faire et défaire, c’est toujours travailler » ; eux préfèrent faire et parfaire ! Faire et parfaire un son qui leur est propre, un son qui leur colle à la peau comme un legging, une seconde peau en quelque sorte, quelque chose de viscéral. C’est ce que leur public, des fans principalement, aime chez eux ! Nathan Roche, attendu en première partie est lui aussi australien ; Australien de Paris, installé désormais à la Ciotat. Remarqué au sein du Villejuif Underground ou du duo CIA Débutante au côté de Paul Bonnet , il sera ce soir en solo. (A 20h30 précise à l’Intermédiaire — 63, place Jean Jaurès — 13006 — 7 €, tarif réduit : 5 €.).
Mercredi 9 :
International Raggamuffin au Café Julien. Ça va bouléguer pour sûr ce soir au Café Julien avec une affiche très méditerranéenne et néanmoins jamaïcaine. Dans la party, le DJ du Son des Collègues, le duo marseillo-niçois Papet J et Puppa Greg, les Italiens du Salento de Mascarimiri. Ces derniers, bien connus sur la scène marseillaise et principalement dans le quartier du Plateau (Plaine et Cours Ju réunies) où ils ont joué à maintes reprises, se produiront pour la première fois ici, en formation Elettro. Prolongement naturel de leur démarche et de leurs recherches réunies sous l’appellation tradinnovazione, pendant méditerranéen des avancées des formations tradi-modernes africaines ou tropicalistes brésiliennes, le Mascarimiri Elletro intègre comme son nom l’indique machines et beats numériques, ouvrant un peu plus encore leurs musiques à la danse. Toujours dans un esprit de rencontres et de partages, Claudio “Cavallo” Giagnotti, figure emblématique de Mascarimiri bousculent tendrement les rythmes de la région des Pouilles, pizzica et autres, mais aussi les rythmes des rives orientales et nord-africaines de la Grande Bleue. Un premier opus au titre anglophone explicite — Music for dancing — est paru l’an passé. Vivement recommandé ! Pour ce qui est du duo Papet J, Puppa Greg, on explose le cadre du simple sound-system ; puisque Puppa Greg n’a pas de platines mais un multi-pistes et une console en véritable dub-master. Les deux sudistes collaborent depuis quelques années et développe un projet ouvert au monde — Patois to Patois —enregistrant au gré de leurs pérégrinations des MCs dans leurs langues maternelles. Un album est attendu. (Dès 20h au Café Julien — 39, cours Julien — 13006 — 8 €.).