Une playlist pour écouter la Rome des années 60, 70, 80, ses stars, ses chanteurs populaires, ses grandes musiques de films…
Pour son dernier Voyage Immobile de la saison, Sophie Marchand est partie dans la Rome des chansonniers, des stornelli, la Rome ultra-romantique, la Rome underground… L’occasion pour nous de revenir sur la musique de Rome, ses chansons populaires, ses films cultes et leurs compositeurs, ses stars…
Angélique Kidjo, « Batonga »
Commençons par prendre une Vespa et rouler tranquillement dans les rues ensoleillées de Rome par une journée d’été. Exactement comme le fait Nanni Moretti dans la scène d’ouverture de son film « Journal intime » (Caro diapo), paru en 1993. Le morceau qui accompagne cette scène mythique est le « Batonga » de la chanteuse béninoise Angélique Kidjo, paru alors deux ans plus tôt.
Fred Buscaglione, « Jukebox »
Mort à Rome à 38 ans dans un accident de voiture, Fred Buscaglione était dans les années 50 l’un des artistes les plus demandés en Italie, on le trouvait partout : à la radio mais aussi au cinéma, à la télé, dans des spots publicitaires que certains Italiens (pas les plus jeunes) ont encore en mémoire.
Rome, « Two against one »
Cette association est celle du compositeur italien Daniele Luppi et du producteur américain Danger Mouse. Le projet « Rome » rendait hommage à la fin des années 2010 à l’ambiance musicale des westerns spaghettis. On y trouvait Norah Jones et ici, Jack White.
Nino Rota, « La dolce vita »
Nino Rota est le compositeur fétiche de la nouvelle vague italienne, et de Fellini en particulier. Fellini qui a souvent filmé Rome (Les nuits de Cabiria, Roma, Huit et demie) mais jamais de manière aussi inoubliable que dans La dolce vita, dont voici le générique de fin.
Adriano Celentano, « I want to know »
Le grand chanteur italien se demandait comment font les gens pour vivre dans les maisons modernes – une diatribe contre l’urbanisation rampante qu’a connue l’Italie, et Rome en particulier, dans les années 60 et 70.
Teddy Reno, « Accarezzame »
En 1955, le chanteur italien Teddy Reno (de son vrai nom Ferruccio Ricordi) se faisait connaître avec ce morceau mi-mambo, mi-chanson sicilienne, destiné à devenir un standard des fin d’après-midi romaines.
Lucio Battisti, « Si, viaggare »
Oui, voyageons avec Lucio Battisti, qui a marqué les années 70 avec sa pop doucement funky, suffisamment accessible pour fédérer tout un pays, suffisamment décalée pour interroger.
Mina, « Eclisse twist »
La Dalida italienne, star du hit-parade transalpin dans les années 60, offrait à L’Eclisse de Michelangelo Antonioni une bande-son frénétique et furieuse, sur laquelle se déchiraient lentement Alain Delon et Monica Vitti.
Piero Emiliani, « Crepusculo sul mare »
L’un des plus grands compositeurs de musique de film italiens, Umiliani, est mort à Rome en 2001. C’est à lui qu’on doit le fameux « Mahna mana » (« mais non mais non ») repris mille fois, mais aussi ce crépuscule en bord de mer qui résonne encore quand on ferme les yeux.