Thierry Paret revient sur la carrière flamboyante de Bessie Smith et l’accident tragique qui y a mis fin.
Après la Grande Guerre ou Première Guerre mondiale, les attentes étaient énormes, on rêvait d’un monde meilleur, moderne. Les villes s’imposaient sur le monde rural, l’industrie sur l’artisanat et les femmes défiaient le patriarcat, s’affranchissant des codes du passé. Une parenthèse enchantée de courte durée, car le krach de 1929 aux États-Unis allait calmer tout le monde. Cette parenthèse heureuse, euphorique, Bessie Smith, « l’Impératrice du Blues », l’a vécu pleinement, mais son histoire, qui se cale étonnamment à celle du monde, s’est bien mal terminée.