Retraçons les mille vies Ryūichi Sakamoto en mélangeant séquences d’archives, interviews passées et témoignages d’artistes, collaborateurs et journalistes qui ont été touchés par sa musique.
En 1991, Ryūichi Sakamoto publie un album qui démontre tout son intérêt pour les nouvelles géographies sonores : Néo Géo. À Nova, ce titre sera récupéré pour l’émission de Bintou Simporé qui partage le même intérêt pour les reliefs et les plaques tectoniques de la sono mondiale que le compositeur japonais. On a là un exemple de la manière dont l’esprit de Ryūichi Sakamoto, est entré en dialogue avec le reste du monde, ces idées d’ouverture, en matières de son, faisant de lui un élargisseur d’horizon.
Au cours de son existence, Radio Nova a pu rentrer plusieurs fois en contact avec Ryūichi Sakamoto, et en ressorti à chaque fois positivement contaminée par ce manieur de plastic bamboo. Suite à l’annonce de son décès le 28 mars 2023, notre antenne se devait donc de rendre hommage à sa vie et son œuvre.
En fouillant dans nos archives, nous avons pu vous faire (re)découvrir une interview enregistrée en 1996 avec Jean-François Bizot et Rémy Kolpa Kopoul, présentée par Bintou Simporé, son passage dans le Nova Club au micro de David Blot et de Sophie Marchand, et une immersion dans les oreilles de Sakamoto en compagnie d’Isadora Dartial. Il était aussi important pour nous de tendre le micro à des personnes extérieures à notre station, pour qui le son de Ryūichi Sakamoto a compté. C’est maintenant chose faite avec Sakamoto-Sama, un podcast fourmillant d’anecdotes racontées par 21 personnes qui nous laissent entrevoir différentes facettes de son travail, et autant de manière de s’en inspirer.
Bluffé par sa minutie en studio, le producteur Wally Badarou raconte comment Ryūichi Sakamoto approchait la composition de films, et passait 90 % de son temps à rassembler des éléments sonores pour fabriquer une bande-son avant de consacrer les 10% restant à la production. Youssou N’Dour, musicien sénégalais au rayonnement international, se souvient de leur rencontre, à l’initiative du compositeur japonais, qui génère le morceau « Diabaram », parfaite symbiose aux sonorités à la croisée des chemins. Marco Prince admire quant à lui son aptitude à se mettre à nu, à aller droit au but dans des morceaux qui selon lui paraissent faciles et populaires, mais qui cache une exigence dans leur composition.
Si vous aussi avez été touchés par la musique de Ryūichi Sakamoto, où qu’il vous reste des zones d’ombre dans le parcours du compositeur, on vous invite à découvrir Sakamoto Sama, podcast de Sophie Marchand réalisé par Malo Williams et augmenté par des archives de Nova. C’est disponible sur nova.fr et les plateformes de streaming, comme tous les podcasts made in Nova.