Découvrez la Bolivie, entre jazz, tradition andine, orchestres, rock psychédélique et rythmes afro-caribéens
Luzmila Carpio, « Riqsiqa Kasunchik »
Impossible de parler de musique bolivienne sans commencer par Luzmila Carpio, la porte-parole de la tradition musicale andine. Issue d’une famille aymara de l’altiplano, Luzmila imite le chant des oiseaux, elle parle aux plantes et raconte la Terre-Pachamama dans ses chansons. Sa voix, elle, tutoie les cieux. Devenue ambassadrice bolivienne en France, c’est bien chez nous qu’elle réside maintenant. À écouter : la compilation et l’hommage tout en remix que lui a dédié l’inestimable label ZZK.
Wara, « Imillita »
Au début des années 1970, le groupe Wara réussit à mêler les influences européennes et nord américaines alors en vogue (psychédélisme, grosses guitares) à la tradition andine. Ils deviennent alors pionniers d’une forme de rock quechua, chantée en espagnol ou en dialecte, et revendiquant dans leurs paroles leur héritage aymara. Ils sont aujourd’hui respectés pour leur travail pour la représentativité des cultures indigènes dans la musique pop.
Climax, « Ritmo de la vida »
Un autre groupe de rock bolivien, plutôt dans la tendance progressive, avec des influences jazz. En 1973, leur premier album Gusano Mecanico (lombric mécanique) est considéré comme le premier disque concept du rock bolivien.
Ibrahim Ferrer, « »Boliviana »
Le légendaire chanteur cubain et membre de Buena Vista Social Club, disparu en 2005, sortait ce titre sur son deuxième (et dernier) album solo Buenos Hermanos, en 2003. Il s’y adresse à une femme bolivienne à qui il propose de danser.
Urubamba, « Buena Nueva » (Barda Edit)
Parmi les orchestres typiques boliviens, on trouve la sikuriada, un ensemble d’instruments à vents nommés « sikuris ». Il s’agit de longues flûtes typiques du style huayño, propre aux peuples aymara des Andes. Ici, un morceau d’un de ces ensembles, Urubamba, revisité par la DJ argentine Barda.
Burt Bacharach, « South American getaway »
Extrait de la BO de Butch Cassidy & the Sundance Kid (1969), qui raconte la vraie histoire des deux hors-la-loi américains partis se réfugier en Bolivie (où ils connaîtront la mort, tout comme d’ailleurs Che Guevara en 1967).
Bando, « Oruro »
Oruro est la ville où se déroule le plus gros carnaval de Bolivie. Ici, un hommage à cette ville par le groupe Bando qui lui vient de … Puerto Rico, qui mêle les rythmes afro-caribéens aux guitares psychédéliques de la chicha, cette variante péruvienne de la cumbia qui est aussi très populaire en Bolivie.
Canela Palacios, « Wayno »
On finit avec de la nouveauté, avec cette compositrice de La Paz, dont le tout premier album Sur est sorti en janvier 2021. Canela s’inscrit dans la tradition folk Latino américaine, superposant ses choeurs de voix sur une guitare, parfois de l’accordéon et toujours les flûtes Siku et tarka. Ici, le titre qui clôture son album.