Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Rose Street » de Vince Staples.
Si on prend tous les albums de Vince Staples jusqu’à aujourd’hui, on peut se rendre compte que ses textes évoquent presque tous le temps de manière frontale les mêmes thèmes : sa propre vie à Long Beach, son quartier, ses gangs et surtout l’histoire des gens qui y vivent.
Mais en s’attardant uniquement sur la musique, on se rend compte que chacun de ses albums et mixtapes sonnent différemment. En étant exhaustif, Summertime 06 nous marquait par ses sonorités métalliques et austères, Big Fish Theory tapait dans les productions électroniques de l’époque et FM!, à son tour, démontrait les influences hyphy du rappeur. Finalement, les thèmes restent les mêmes, mais le contexte dans lesquelles ils s’intègrent offre des perspectives différentes d’un album à l’autre.
L’année dernière, Vince Staples sortait un 10 titres éponyme produit entièrement par Kenny Beats. Sur ce disque, le producteur a eu le rôle d’épuré, pour laisser respirer les textes placés au premier plan. Aujourd’hui, le rappeur revient avec Ramona Park Broke My Heart, annoncé au même moment que le précédent, avec lequel il semble aller de paire. Ramona Park est un parc à côté duquel il a grandi et qui est occupé par les gangs du quartier, avec lesquels il s’est construit.
Le deuxième single, « Rose Street », est une chanson d’amour peu conventionnelle. Non pas envers une bien-aimée (qu’est-ce que c’est ?), mais justement envers le game, le gang, la monnaie. M.O.B pour ceux qui savent. En fait, c’est surtout l’amour pour la loyauté des siens qui transpire de « Rose Street ». Vince Staples a également ce talent si particulier à sortir dans ses morceaux des phrases à l’humour salé. Des phrases qui te font grassement sourire et en même temps envie de chialer juste après. « Rose Street » ne fait pas exception et celle-ci résume le morceau : « Only bringing flowers to the homie’s grave« .