Aujourd’hui dans Vitamine So, un doux morceau d’une musicienne nomade : c’est « La Confession » de la chanteuse Lhasa de Sela.
Chaque matin juste avant Alpha Beta Nova , Sophie Marchand met en musique l’actualité d’ Un Nova Jour Se Lève avec un morceau faisant lien avec l’information du jour.
Cette ambiance « vacances improvisées sur la route », ça te donne envie de parler d’une géniale musicienne nomade.
Oui enfin qui a vécu une enfance nomade mais qui n’a jamais oublié le plaisir de la route. Elle s’appelle, elle s’appelait Lhasa de Sala, fille d’un auteur mexicain et d’une photographe russe polonaise et libanaise. Et quand elle naît, en 1972, ses parents décident de prendre la route avec ses 9 frères et sœurs : ils aménagent un bus scolaire et le transforment en maison qui roule. Et toute son enfance, elle va la passer en mouvement, à se balader en Amérique du Nord et du Sud. Dans une interview des années 90 à propos de la route, Lhasa dira : “C’est la route qui me guide. Enfant, je la vivais intensément. Avec un sentiment d’exil. Je n’aime pas ce mot, trop romancé ; juste la certitude que je ne pouvais pas revenir en arrière, repasser par le connu.”
Même après s’être installée à Montréal, y avoir fait son nid dans les années 90, Lhasa n’a jamais oublié que son existence était liée aux voyages, petits ou grands, improvisés ou décidés d’avance. D’ailleurs son deuxième album s’appelle The Living Road, et il parle de chemins, de routes, de point de départ, et d’arrivée incertaine.
Alors je me suis dit, à l’heure où les indécisions gouvernementales nous imposent de décider un peu au dernier moment, autant embrasser l’improvisé, s’habituer à se laisser porter et le faire en musique avec Lhasa.
Voici son morceau « La Confession », qui trouve les mots justes pour parler de grandes incertitudes.
Crédit © Pochette de The Living Road, de Lhasa De Sela et ©Getty Image/Lionel Flusin