Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui « Nshingilile » de Witch.
Pionnier, dans les années 70, du rock and roll façon Zambie, ou zamrock pour les connaisseurs, WITCH aurait pu connaître le même destin qu’ont connu de nombreux groupes issus de certains pays africains de cette époque, à savoir tomber dans la catégorie des avant-gardistes que l’histoire de la musique a fini par oublier.
Aujourd’hui, le 2 juin 2023, le groupe a fini par renaître intégralement de ses cendres avec la sortie d’un huitième album, Zango, le premier depuis 39 ans. Que le chemin fut long, mais l’histoire est belle : en 2011, cinq de leurs albums sont réédités par le label Now Again, permettant au groupe de partir en tournée et d’attirer l’attention du cinéaste italien Gio Arlotta, qui décide d’enfin raconter leur histoire dans le documentaire We Intend To Cause Havoc (acronyme du groupe). Enregistré dans le même studio où le groupe a composé l’album Lazy Bones, les 10 morceaux de Zango touchent du bout des doigts l’énergie intense des débuts et posent fièrement les bases d’un renouveau artistique que l’on attendait depuis longtemps.
Artistes de la nouvelle génération zambienne comme la rappeuse Sampa The Great et les vétérans du genre, le groupe Amanaz, sont conviés à la fête en racontant un pan important de l’histoire musicale de tout un pays.