Accompagnée par la guitare de son fils, Martirio interprète « Volver » de Carlos Gardel à Nova.
1995-2020 : 25 ans de sono mondiale. Bintou Simporé vous présente chaque jour de l’été à midi sur Radio Nova, les pépites acoustiques de Néo Géo mises en son par Isabelle Gornet et Benoît Thuault dans notre Salon de Musique, avec la participation d’Isadora Dartial du département « Archives » de Nova.
Buenos dias ! Nous partons aujourd’hui dans l’Espagne de l’après-Franco, quand l’héroïne du jour, la chanteuse Martirio, incarnait avec des artistes comme Pata Negra ou encore le cinéaste Pedro Almodovar, cette bouillonnante jeunesse qui fit exploser tous les carcans que la dictature franquiste avait imposés. Cette explosion artistique et sociale, rock, libertaire, non politiquement correcte, avide de liberté et de jouissances diverses, cette “Movida” révéla des personnalités comme Martirio, qui publia en 1986, l’album Estoy Mala. Un mouvement que le magazine Actuel, à l’affût de toutes les tendances, repéra et exposa en choisissant de faire poser Martirio en une du magazine, avec son éventail et ses lunettes de rock star.
Martirio a su captiver au-delà des frontières en donnant de nouvelles couleurs jazz, tango, rock ou boléro à la copla, la poésie andalouse. Chanteuse, écrivaine, actrice, Martirio née en 1954 à la Huelva dans le sud-ouest de l’Espagne est une de ces précieuses artistes intrépides qui ont donné naissance à un nouveau flamenco, respectant la tradition tout en s’en affranchissant pour explorer les musiques latino-américaines, chantant avec la cubaine Omara Portuando ou rendant hommage à la mexicaine Chavela Vargas.
A Nova, en février 2000, elle interprétait le « Volver » de Carlos Gardel, un morceau à retrouver sur son album Flor de piel sorti en 2003, accompagnée par un excellent guitariste, son fils, Raul Rodriguez.
Visuel © Pochette Flor de piel de Martirio