En décembre 2001, Papa Wemba chante « Omesatone » à Nova, morceau figurant sur l’album « Bakala Dia Kuba ».
1995-2020 : 25 ans de sono mondiale. Bintou Simporé vous présente chaque jour de l’été à midi sur Radio Nova, les pépites acoustiques de Néo Géo mises en son par Isabelle Gornet et Benoît Thuault dans notre Salon de Musique, avec la participation d’Isadora Dartial du département « Archives » de Nova.
Mbote ! Bonjour ! Les grandes voix sont au rendez-vous de ces lives de midi sur Nova, acte 21 aujourd’hui. Et on se met sur son 31 en souvenir du maître de la « rumba rock » comme le titrait le magazine Actuel dans les années 80.
« Rumba rock » pour signifier l’évolution de cette sono mondiale née dans les années 40 avec Wendo Kolosoy, nourrie de rythmes latins, revivifiée par les guitares d’un Franco Luembo et la voix et les grooves de Taby Ley Rochereau. Puis, profilée par Jules Shungu Wembadio Pene Kikumba, plus simplement Papa Wemba qui co-fonde Zaiko Langa Langa, passe par plusieurs formations avant d’installer son groupe Viva La Musica suivi d’autres projets musicaux tels Nouvelle Ecriture. Un Papa Wemba dont la voix haut perchée s’est formée auprès de maman, pleureuse traditionnelle des cérémonies funéraires. Une voix repérée par des producteurs européens tel Martin Meissonnier dans les années 80 puis par la star pop Peter Gabriel qui le signe sur son label Realworld et publie plusieurs disques à l’international. Sans oublier, pour la partie Nova, un maxi 45 tours produit par Martin Meissonier publié sur le label éphémère Nova Scratch et un documentaire réalisé à Kinshasa.
Papa Wemba, à l’élégance extravagante, en bon roi de la SAPE, la Société des Ambianceurs et des Personnes Élégantes gagnera un grand respect d’un public japonais avide d’ouverture aux musiques d’ailleurs. Rencontrer des fans à l’époque qui ne parlent que le japonais ou le lingala congolais, c’était tout de même très étonnant ! Papa Wemba, chef du village Molokai pour la partie traditionnelle, fleuron des scènes de world music pour la partie occidentale, a eu une vie assez riche pour un jour être le héros d’un super biopic ! En 2003, après avoir séjourné en prison, condamné pour aide au séjour irrégulier d’étrangers, sous couvert d’activités musicales, il ressort renforcé dans sa foi et nous gratifie même d’un nouveau morceau intitulé « Numéro D’écrou ». Papa Wemba a repris le fil des concerts jusqu’à l’arrêt brutal en 2016, son décès, suite à un malaise en plein concert au Festival Femua des Magic System à Abidjan.
En décembre 2001, Wemba, habitué des méga formations de musiciens, chanteurs et danseurs, nous avait rendu visite avec une formation légère, en octet, pour une session que Bintou Simporé a eu le plaisir de présenter avec Aline Afanoukoe. Il chante « Omesatone », morceau figurant sur l’album Bakala Dia Kuba.
Visuel © Getty Images / David Corio