Anarchy in the UK.
En mars dernier, la menace était d’ores et déjà lancée. Le fils de Vivienne Westwood et de Malcolm McLaren, l’ancien manager des Sex Pistols, se révoltait contre le classement au patrimoine national de l’ancien appartement du mythique groupe anglais. Pour protester, il prévoyait de brûler des souvenirs punk, d’une valeur de 5 millions de dollars.
Joe Corré et sa mère Vivienne Westwood devraient passer à l’action ce samedi, en mettant le feu à ces objets rares. Pour le fils de McLaren, le punk n’est aujourd’hui rien de mieux qu’une « marque McDonald… détenue par l’Etat, les institutions et les corporations. « , comme le rapporte le Guardian. Il aurait également ajouté » C’est le moment de tout jeter dans le feu et de tout recommencer. (…) Je pense que c’est une bonne opportunité pour dire : vous savez quoi ? Le Punk est mort. Arrêtez d’escroquer une jeune génération qui n’a pas d’argent. «
Parmi ces souvenirs punks, on retrouvera notamment des enregistrements rares des Sex Pistols, des vêtements ayant appartenu à Johnny Rotten et à Vivienne Westwood, ainsi qu’une poupée de Sid Vicious endossant une croix gammée, toujours selon le Guardian.
Une annonce devrait être faite samedi matin pour définir dans quelle ville – entre Chelsea, Camden ou Brixton – prendra place le brasier. La date n’a pas été choisie au hasard. De nombreuses célébrations punk devraient avoir lieu demain pour célébrer les 40 ans de la sortie du premier single des Sex Pistols, Anarchy in the UK.
Joe Corré aurait refusé de revendre ces souvenirs pour en faire profiter les œuvres de charité, prétextant qu’elles sont désormais « devenues elles-mêmes des entreprises« . On aurait également suggéré au fils du manager des Sex Pistols de se servir de cet argent pour acheter 28 000 guitares. Il pourrait ensuite les offrir aux jeunes afin qu’ils fassent renaître le mouvement punk. Ce à quoi il aurait répondu : » Le Punk rock n’a selon moi rien à voir avec la musique (…) Je ne sais pas ce que pourraient bien faire 28000 guitares « .
Il y a dix-sept ans, Malcolm McLaren entrait dans la course pour devenir maire de Londres. Il ne récoltait que 6% des votes avec un programme qui défendait la légalisation des maisons closes et de l’alcool dans les bibliothèques.
Photo Flickr/ Jonas FR