Nova Classics : « 52 Girls » de The B-52’s.
Cet été, Radio Nova revisite ses propres classiques : les raretés de tout bord qui rythment notre antenne, de la soul-funk au hip-hop en passant par les musiques afro-latines et la pop. Aujourd’hui : « 52 Girls » de The B-52’s.
Alors que les Eurockéennes se tiennent ce week-end, replongeons-nous dans un chef-d’oeuvre plutôt confidentiel du rock, extrait du premier album (culte) du groupe (culte) The B52’s.
En 1979, la new wave bat son plein aux États-Unis : une évolution moins énervée du punk, plus dansante aussi, empruntant des éléments à la disco et au funk. Incarnée dans les charts par des groupes comme Blondie ou Talking Heads, cette scène souvent associée à New York se développe aussi dans des micro-centres comme Athens, ville étudiante de l’État de Géorgie.
C’est là que se formeront The B52’s, nommés ainsi à cause de la coiffure conique singulière de ses deux chanteuses évoquant la tête d’un avion Boeing B52. Deux filles et trois garçons fusionnant pop, surf music, punk et funk blanche : un mélange explosif né de concerts en soirées étudiantes et qui les mène à être signés chez Island Records. Le groupe s’envole alors jusqu’à Nassau, aux Bahamas, pour enregistrer son premier album, qui sera produit par…Chris Blackwell, légendaire fondateur d’Island et responsable, entre autres, du succès international de Bob Marley. Pour restituer l’énergie débordante des lives des B-52’s, Blackwell choisit de n’utiliser presqu’aucun effet additionnel lors de l’enregistrement : c’est cette matière brute, associée à leur tenues kitsch, leurs danses excentriques et leurs paroles débiles qui apporteront au groupe son succès (quelques temps avant sa mort, John Lennon désignera même les B-52s comme étant son groupe préféré).
Sorti en 1979 donc, ce fameux premier album éponyme comprend les hits « Rock Lobster » (oui, on parle de rock de homard) et « Planet Claire », mais surtout « 52 Girls », deuxième plage du disque et peut-être leur morceau le plus réussi à ce jour: de la pure énergie, punk et naïve à la fois, où les chanteuses Kate Pierson et Cindy Wilson scandent à l’unisson une liste de prénoms féminins en vogue aux États-Unis (par contre, on a compté, il y en a 24 en tout et non 52).