Vanessa Springora est éditrice et écrivain, et vient de publier « Le consentement », un des livres événement de cette rentrée littéraire de janvier. Depuis sa sortie, le livre a en effet fait éclater ce que l’on appelle désormais « L’affaire Matzneff ».
Dans ce 57e épisode de Dans le Genre, Géraldine Sarratia reçoit Vanessa Springora. Elle est éditrice, et dirige aujourd’hui les éditions Juillard. Elle est également écrivain, et vient de publier Le consentement, un des livres événement de cette rentrée littéraire de janvier. Depuis sa sortie, le livre a en effet fait éclater ce que l’on appelle désormais « L’affaire Matzneff ».
Dans ce livre, Vanessa Springora raconte en effet, 30 ans après, la relation abusive qu’elle a entretenue à partir de ses quatorze ans avec un homme alors âgé de 50 ans, Gabriel Matzneff, écrivain, célébré par le milieu littéraire parisien jusque très récemment, puis que le prix Renaudot lui était remis en 2013.
Alors, il y a la grande force de cette entreprise littéraire. Et puis, il y a la façon dont ce livre qui retraverse la France du début des années 80, celle d’une pensée post-68 en faveur de toutes les libertés, de toutes les jouissances y compris parfois aux dépens de l’enfant, nous interroge sur notre société, sur ses valeurs, sur ses curseurs. Sur sa mutation, aussi.
Qu’est-ce que consentir ? Qui peut consentir ? Comment une telle relation a-t-elle pu être possible, acceptée au su et au vu de tous ? Quel rôle joue le « statut du créateur », de la littérature là-dedans ?
Cet entretien avec Vanessa Springora a été enregistré le 20 décembre 2019, avant donc l’éclatement de l’affaire.
Dans le Genre sur Nova : en une heure, le dimanche à 19h et en podcast, Géraldine Sarratia, journaliste et productrice, part à la rencontre d’une personnalité qu’elle interroge sur le rapport qu’il ou elle entretient avec son genre et son identité. Comment compose-t-il ou elle avec son genre ? Se trouve-t-elle féminine, virile ? Se sent-il à l’aise avec les codes de la masculinité, de la féminité ?
Visuel © JF Paga