Créé en 2009, il se construit autour des notions de mémoires, d’identités et de résistances. La programmation est complétée par des expositions, des films, des débats, des ateliers de pratiques artistiques et des projets participatifs principalement à destination des publics jeunes.
Êtes-vous cinéphile ? férus d’art, de musique ? Où peut-être aimez-vous participer à divers débats, et vous-êtes curieux des autres cultures ? Alors le Festival Sens Interdits est fait pour vous ! Ouvrez-vous au monde tel qu’il est avec des spectacles en tout genre qui se dérouleront avec des compagnies de plusieurs pays et territoires différents. En quelques mots : humilité, solidarité, générosité et fidélité. Tel sont les valeurs du Festival Sens Interdits.
Par la singularité et la diversité, les spectacles du Festival ouvrent une fenêtre sur le monde, en mettant en avant les mémoires, les identités, et la résistance…
On vous fait un rapide détour de certains artistes et spectacles qui auront lieu prochainement !
« Shadow Survivors« , une mise en scène de Zora Snake, les 14, 15 et 18 octobre. Le danseur, performeur et chorégraphe camerounais, pose une question existentielle à travers la pièce. Comment construire une société civile en paix à partir d’une Histoire et une mémoire incomplètes ? L’artiste confronte dans Shadow Survivors le visage du Cameroun d’aujourd’hui, fracturé et traversé par des crises politiques et sociales violentes, à celui des « fantômes-Mpodol », héritiers et témoins de la mémoire de Ruben Um Nyobé. Une pièce qui amène à se poser des questions…
Poto-mitan(s) est un spectacle musical en deux parties, mise en scène de Maroussia Pourpoint, le 22 octobre. Connaissez-vous les contes créoles ? Ceux qui bercent l’enfance de bon nombre d’antillais et même plus loin encore ? Ici, on retrace l’histoire de Perpétue, grand-mère de Maroussia Pourpoint, femme martiniquaise arrivée en France avec le BUMIDOM (Bureau pour le développement des migrations dans les départements d’outre-mer), organisme créé alors que la métropole a besoin de main-d’œuvre et que les outre-mer connaissent une explosion démographique.
La deuxième partie est un concert en hommage au chanteur et flûtiste Eugène Mona, avec Maroussia Pourpoint au chant, accompagnée par les musiciens Célia Wa, Ariet Feuillard et Laurent Rinna. Les chansons de Mona, chantées avec poésie et humilité, dépeignent les richesses et les travers de la Martinique sous forme de chansons satiriques, de complaintes ou d’appels à la révolte.
On quitte les Antilles pour se diriger vers la Palestine avec « Losing It« , une co-création de Samaa Wakim et de Samar Haddad King, du 24 au 26 octobre. Grandir dans une zone en guerre, c’est être habitée en permanence par la politique et la violence. Dans son œuvre, Samaa interroge la façon dont cette expérience a joué dans la construction de son identité, en explorant comment le traumatisme des générations passées se manifeste dans son propre corps. Le dialogue entre la musique live de Samar Haddad King et la voix de Samaa Wakim crée un univers dans lequel les sons qui pouvaient l’effrayer ou la réconforter s’entremêlent, incarnant un passé et un présent qui viennent obscurcir l’avenir. Une réflexion collective dont les co-créateurs vous invitent à prendre part.
On poursuit, avec « Antigone In the Amazon« , le texte et la mise en scène de Milo Rau, du 25 au 28 octobre. Vous avez tous déjà entendu parler de l’histoire d’Antigone, la fameuse figure de la mythologie grecque ? Eh bien imaginer celle-ci comme une sorte de réinterprétation. Milo Rau réactive la tragédie de Sophocle pour la transposer en une allégorie de la guerre culturelle qui se livre aujourd’hui au Brésil, entre un système d’exploitation cupide et destructeur et ceux qui se battent pour la survie de leurs terres et de leurs cultures. Plus exactement, tel un théâtre documentaire engagé, le metteur en scène Milo Rau précipite le mythe d’Antigone au cœur de la forêt la plus célèbre au monde. Une relecture politique et moderne, à la lumière des crises écologiques et sociales qui secouent le Brésil.
On finit avec « Ce que j’appelle Oubli« , le texte de Laurent Mauvignier, et la mise en scène de Garniouze et Judith Thiébaut, le 28 octobre. Il s’agit avant tout de raconter un fait divers survenu à Lyon en 2009 : un jeune homme de 25 ans tente de voler une bière en canette au Carrefour de la Part-Dieu. Les vigiles le repèrent et l’emmènent dans un bureau d’où il ne ressortira jamais, mort asphyxié sous « 330 kilos d’indifférence et de mépris », selon la procureure en charge du dossier. De manière brute et précise, dans l’espace public, le spectateur assiste au déroulement de cette histoire qui s’amplifie et court les rues comme une rumeur urbaine, portée par un récitant fantôme qui semble à la fois observateur et proche de la victime.
Vous êtes attendus vivement ! Vous pouvez retrouver toute la programmation en détails juste là !
En plus de ça, on vous offre des places ICI, en jouant sur la page Facebook Nova Aime.