Chaque jour, Nova met un coup de projecteur sur une nouveauté. Aujourd’hui : « Premier » de Moussa.
On découvrait Moussa en 2017 avec la petite bombe hybride Cabrioli. Après nous avoir tenu en haleine au fil des mois et des morceaux, le multi-instrumentiste d’origine nantaise vient de sortir son premier album, sobrement intitulé Premier.
Un disque qui commence avec cette phrase coup-de-poing: « Quand j’entends vos sons putain qu’est-ce que j’suis content d’être moi ». Moussa n’est pas là pour se faire des amis et il le dit. Il ne cherche pas à faire comme les autres, ceux qui veulent imiter « les Ricains ». Il avance, seul, avec un but en tête : celui de faire « le meilleur son possible ». Un disque sous forme de journal intime, qui livre beaucoup de cet artiste réservé qui semble ne pas être à sa place dans le paysage musical actuel.
C’est d’ailleurs ce pourquoi Moussa séduit: son iconoclasme, sa facilité à transgresser les genres, à faire des pas de côté. Sa musique est précise et maîtrisée, puisant depuis le début dans une même palette de claviers et de filtres devenus sa signature sonore. Une même mélancolie aussi, celle de sa voix et de ses mots, qu’on sent très réfléchis, toujours pesés. Ces mots tantôt tendres ou acerbes, avec lesquels il détracte ses contemporains (« tout est une copie d’une copie d’une topline »), avec lesquels il parvient à nous toucher aussi. Comme il le dit lui-même sur « Premier », le morceau qui ouvre l’album : « Jamais à contrecœur, je nage à contre-courant: ça renforce ».
Bonus : si vous aimez l’album, vous pouvez laisser directement un message sur le (vrai) répondeur de Moussa pour partager vos ressentis, sur le numéro de téléphone indiqué à la toute fin du disque.