Deux activistes de la sono mondiale s’en sont allés. Merci d’avoir partagé avec Nova vos passions en nous interpellant régulièrement sur vos coups de cœur et vos activités de promotion.
Sarah Haljblum, productrice, éditrice (Basaata Productions) s’est éteinte le 28 juillet dernier à la suite d’une embolie pulmonaire, à Casablanca où elle repose désormais. Sarah a toujours eu de bonnes oreilles tournées vers le continent africain : des rappeurs sénégalais Positive Black Soul au guitariste touareg Abdallah Oumbadougou et plus récemment le punk rock marocain Haoussa, s’intéressant à leur créativité musicale mais également à la meilleure manière, pour ces artistes émergents, de structurer leurs carrières et leurs droits.
En partie réinstallée au Maroc, aux côtés de sa grand-mère, Sarah s’était beaucoup investie ces derniers temps dans la préparation de la nouvelle saison culturelle de l’Institut Oecuménique de Théologie Al Mowafaqa de Rabat . Elle fut une proche de la galaxie Nova et avait toujours une découverte à nous soumettre quand on la croisait. Ses amis du Festival L’Boulevard de Casablanca lui rendent hommage içi.
L’artiste congolais Ray lema et les artistes du Nzimbu project (Fredy Massamba, Ballou Canta … ) donneront le 19 septembre 2014, à la salle de la Renaissance à Rabat, un concert hommage à Sarah qui aurait eu 42 ans le 20 septembre prochain.
José Renato repose lui au Père Lachaise depuis ce 30 juillet. Cet homme discret et cultivé, ex-guitariste flamenco, fut l’un de propulseurs en France de la scène flamenco des années 80. José qui présenta le premier concert de Cameron de la Isla au Cirque d’hiver fin des années 80, José, l’ami du grand chanteur espagnol Enrique Morente et de tant d’autres qu’il a soutenu avec ses amis de l’association Pomelo. José Renato faisait partie de ces méconnus pourtant essentiels dans le monde de la musique, ces accompagnateurs de coeur (souvent plus que de fric) à l importance cruciale pour des artistes en passe d’étendre leur succès communautaire ou local aux sphères dangereuses du business musical. L’année dernière, au festival les Suds à Arles, il vint au micro de Nova nous commenter l’importance du jeune artiste Miguel Poveda qui donna un sublime concert au Théatre Antique. Je l’avais rappelé pour continuer cette émission à l’automne; il était hors de France, on ne s’est plus revu et maintenant il est parti. José fut un authentique aficionado de la culture flamenca et de ses dernières perles, Esperanza Fernandez ou Rocio Marquez mais également amoureux des fados d’une Misia et de toutes ces musiques où les tressaillements de l’âme s’expriment avec force.
C’est avec ViaVox productions qu’il accompagnait les artistes ces dernières années. Salut José.