AIR s’est lancé dans un projet artistique qui mêle la musique aux oeuvres des beaux-arts.
Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin sont les symboles du mouvement musical French Touch : la musique électro à la française. Le groupe AIR a pour habitude d’associer son talent à d’autres formes d’art, à s’engager dans d’autres sentiers, pour allier le son aux images. Evidemment, on pense à leur collaboration on ne peut plus réussie avec la réalisatrice Sofia Coppola dans Virgin Suicides. La bande son qu’ils produisent ne se réduit pas à une simple « musique de film », il semble qu’elle réalise l’ambiance du film, qu’elle forme un tout avec les images dont elle ne peut être dissociée.
Mais leurs associations ne se limitent pas au septième art, elles s’étendent également à la poésie, aux arts plastiques, à la photographie… Ainsi, en continuité avec cette suite d’expériences musicales, le groupe AIR s’est lancé dans un projet novateur et hors du commun pour unir cette fois la musique aux « beaux-arts » en collaboration avec le Palais des Beaux-Arts de Lille. Ce dernier a inauguré ce printemps-ci, la première édition de l’Open Museum, un nouveau concept dans lequel le groupe s’est lancé avec enthousiasme.
L’objectif d' »Open Museum » est d’inviter des artistes que l’on n’attend pas dans un musée de sorte qu’ils puissent proposer leur propre vision du musée en l’investissant à leur manière. L’objectif consiste également à redonner envie aux visiteurs de redécouvrir les collections permanentes d’un musée, qui restent souvent dans l’ombre des expositions, qui, par le sentiment de renouvellement perpétuel qu’elles suscitent, assurent aujourd’hui l’essentiel de la médiatisation des musées. Le concept vise donc un renouvellement de l’expérience de la visite.
AIR a puisé son inspiration dans les œuvres du musée elles-mêmes pour établir un dialogue musical avec elles. Ils sont partis de l’idée que la musique est « un vecteur incroyable qui permet de regarder les choses autrement » (Nicolas Godin). Le choix des œuvres s’est fait à partir de coups de cœur, à partir de celles « qui déclenchent des sons dans notre tête quand on les regarde ». Ils ont fait de l’espace du musée, une sorte de « ballet sonore, avec un son qui se déplace, comme un danseur qui se meut autour de vous ». Au total, ce sont six morceaux qui résonnent dans les salles du Palais des Beaux-Arts à Lille et que vous pouvez retrouver dans le double vinyle AIR « MUSIC FOR MUSEUM » qui est disponible depuis quelques jours.
L’exposition à lieu jusqu’au 24 août.