Habibi Funk va exhumer un disque de musique gnawa. En voici un extrait.
Il y a quelques semaines, on évoquait avec vous la onzième sortie du label Habibi Funk – qui rend hommage depuis plusieurs années à la musique funk ayant émergée dans le « monde arabe » dans les 70’s et 80’s -, et la venue d’un disque consacré au groupe Attarazat Addahabia & Faradjallah, combo marocain formé, à la fin des années 60, d’une quinzaine de membres (qui ont la particularité d’être tous de la même famille…), qui proposait alors une fusion de percussions dansantes, de sons gnawa, de guitares funky, de choeurs féminins, mélange efficace et judicieux regroupé sur un album – Al Hadaoui – qui n’était jamais sorti avant la réédition que proposera le label.
Après le morceau « Al Hadaoui », c’est aujourd’hui le titre « Albaki » que l’on vous dévoile – et en exclusivité sur nova.fr -, une chanson qui raconte l’histoire, toujours troublante, d’un homme ayant perdu celle qui constituait la plus grande partie de son existence, celle qu’il aimait. « J’ai sacrifié toute ma jeunesse (pour elle), et j’étais dans la fleur de l’âge. Une rose dont j’ai retiré les épines, de mes mains couvertes de sang. Celle pour qui j’ai pleuré a oublié nos jours et nos nuits. Et celle à qui j’ai confié mes peines, est morte sans souvenirs », chante Attarazat Addahabia, avec chœurs féminins bouleversés en fond vocal, sur un morceau qui fera danser ceux qui n’auront pas sous le nez ces paroles, et qui émouvra sans doute les autres beaucoup les autres. Noyez ses larmes sur la piste de danse, c’est donc possible.
Quelques infos concernant Habibi Funk. Le disque d’Attarazat Addahabia, déjà, sortira en digital et en physique le 12 juillet prochain. Avant ça, il y aura eu, à Paris, une soirée Habibi Funk à La Java, où vous pourrez entendre ce genre de sons. Et pour les Algérois, une rétrospective Ahmed Malek, le « Ennio Morricone algérien » raconté récemment par un documentaire, est également organisée au Musée public national d’Art moderne et contemporain d’Alger.
Visuel © Habibi Funk