Des sound systems de Bamako aux scènes du monde, rencontre avec cette artiste prolifique et engagée.
Lors de son premier concert à Paris dans le cadre du MaMA Festival & Convention, la rappeuse et chanteuse malienne Ami Yerewolo m’a raconté son destin musical unique. Aminata Dianoko de son vrai nom, fait partie de cette nouvelle génération africaine incarnant une nouvelle vision du hip-hop, qui puise dans les rythmes traditionnels et les sonorités électroniques. Depuis 10 ans, Ami sillonne les scènes maliennes avec son flow percutant en bambara ou en français. Engagée, féministe, résistante, elle incarne avec brio cette culture underground en effervescence sur le continent Africain. La rue, son terrain de jeu, ses inspirations, elle va d’ailleurs se produire dans les « balani show », ce sound-systems bamakois DIY diffusant des productions électro-mandingue sur lesquelles la rappeuse va toaster.
Lauréate du prix RFI découverte, elle crée dans la foulée en 2017, le festival, Le Mali a des Rappeuses , pour mettre en lumière les artistes hip-hop féminines. Puis elle sort un deuxième album qui la fera connaître à l’international et lui permettra de rencontrer le chanteur et producteur camerounais Blick Bassy qui la fait signer sur son label Othantiq AA. Il va l’aiguiller pour qu’elle exprime son propre univers au sein d’un nouvel album “AY” sorti en avril dernier. La rappeuse dévoile une nouvelle facette du hip hop et des musiques africaines et poursuit son engagement en faveur des femmes et de la culture mandingue.