Tout ça pour ça.
Il y a de cela un mois, le 11 décembre 2017, nous apprenions que l’Arabie Saoudite avait officiellement levé sa loi d’interdiction de cinéma dans son pays, une décision politique qui remontait tout de même trente-cinq ans en arrière. Les cinémas étaient ainsi interdits d’accès depuis 1982.
Au ciné, trop d’interaction entre hommes et femmes
La raison de cette interdiction ? Les salles de cinéma encourageaient, justifiait-on alors, les interactions entre hommes et femmes. Or, l’État compte aujourd’hui en ouvrir 300 à travers le pays, et l’Autorité Générale du Divertissement affirme y diffuser 99% de ce que l’on peut voir à Londres ou à New York. Une véritable révolution culturelle donc.
Évidemment, la question qui se posait alors était de savoir quels seraient les premiers films à être diffusés à ce public avide de découvertes cinématographiques. Et bien la sentence est tombée le 13 janvier : il s’agit de deux chef-d’oeuvre du 7e art : Le Monde secret des Emojis, et Capitaine Superslip, c’est-à-dire deux films qui tutoient les anges…
Des films conformes avec les « standards culturels » saoudiens
Pour rappel tout de même, si la loi qui bannissait unilatéralement toute production cinématographique a été levée, le gouvernement s’arroge tout de même le droit d’interdire les films qui ne sont pas conformes avec les « standards culturels » de l’Arabie Saoudite. Horizon 2030, néanmoins, 300 cinémas devraient être construits, avec 2 000 écrans prêts à diffuser des films.
Il faut aussi rappeler qu’en 2013, Haifaa al Mansour fut la première femme à réaliser le long-métrage Wadjda qui fut même sélectionné aux oscars.
Cette réouverture étonnante des cinémas en Arabie Saoudite, elle était également commentée par Thomas Zribi, dans Plus Près De Toi.