Nos « respects » à l’immense Lady Soul.
Elle a été la première femme à entrer au Rock and Roll Hall of Fame. Aretha Franklin vient de nous quitter, à 76 ans, succombant à un cancer déclaré en 2010 mais officiellement annoncé l’année dernière seulement. Depuis quelques jours, sa famille s’était réunie autour d’elle à Detroit, annonçant que la « Queen of Soul » puisait dans ses dernières forces.
Au-delà de « Respect » et « Think », ces tubes internationaux qui ont fait d’elle une icône, Aretha Franklin est arrivée plus d’une vingtaine de fois en haut des charts américains, avec 75 millions de disques vendus, au cours d’une carrière longue de soixante-dix ans.
Née en 1942 à Memphis, dans le Tennessee, fille d’un pasteur et chanteur de gospel, Aretha Franklin a très vite été influencée par des stars du genre comme Mahalia Jackson. La musique est une vocation évidente pour elle, mais il lui faudra plusieurs années avant de rencontrer le succès qui viendra l’année de ses 24 ans, en 1966.
En 1967, elle enregistre « Respect », hymne féministe célébrant l’empowerment personnel, mais aussi sociétal. En plein mouvement des droits civiques, cette intransigeante ode à la dignité et au « Respect », donc, prend des couleurs politiques toutes particulières.
Très vite, sa renommée enfle à travers les États-Unis, et elle écope du sobriquet « Lady Soul » qui n’arrêtera jamais de lui coller à la peau. Elle reçoit un prix des mains de Martin Luther King himself et fait la couverture de Time Magazine, ce qui termine de faire d’elle une icône noire.
Icône qu’elle restera jusqu’au bout, accumulant les décorations et les hommages, allant jusqu’à faire verser une larme au Président Barack Obama en 2015.
Avant qu’on vous en parle plus longuement sur Nova, voici déjà ce mix, qui revient sur quelques-uns des grands moments de la carrière de l’une des plus grandes icônes de la musique nord-américaine du XXe siècle.
Visuel : (c) pochette du disque Aretha Now