Cette semaine, on laisse les clefs de la Chambre Noire à un poète expérimenté et mental, Arthur H.
« Je me considère comme un musicien… même quand j’écris. L’écriture, l’art de la scène, le chant… tout revient à la musique comme langage vibratoire. J’aime écrire de la poésie, mais pour moi, c’est de la musique aussi. Tout est musique, tout est vibration. »
Bienvenu sur une nouvelle session de la Chambre noire de Radio Nova. Notre invité précédemment cité est un familier de la maison Nova. Ou plutôt un membre pilier de la grande famille Nova. Et ça, ce n’est un secret pour personne.
Un chanteur pudique que certaines et certains de nos confrères un peu trop fainéants ont pu résumer à sa voix rocailleuse… mais pourtant si profonde, douce, également riche et variée (quand on prend le temps de l’écouter plus attentivement). Un poète expérimenté et mental.
Un « éternel débutant » — comme il se décrit depuis douze albums en trois décennies —, qui cherche sans cesse une nouvelle approche, un nouvel angle d’attaque. Sans recette ni genre musical préconçu. Mais plutôt tout ce qui inspire cet héritier littéral de la musique. Entre chanson française, musique de film, piano, jazz, rock, dub, cold wave, mystik, rumba et autre bashibouzoukeries fantaisistes.
De quoi être armé pour répondre à une question existentielle : « est-ce qu’on peut aller bien quand tout va mal ? » Sa réponse : « c’est oui ». « Si on aime l’Histoire, on voit qu’elle est très chaotique et assez violente, mais quand on sent que quelque chose coule, ce n’est pas forcément la fin de la vie ».
La vie, c’est justement le titre de son dernier opus résolument optimiste, déclaration d’amour à la musique et à l’existence. La sienne, celle de ses proches comme Brigitte Fontaine, sa « fée bizarre » comme il la surnomme.
Autant d’histoires, d’amitiés et de rêveries, au service du temps qui passe, nous change, nous transforme et qui reste un mystère pour nous toutes et tous.
Alors merci depuis autant de temps de continuer avec Nova notamment de créer en regardant vers le futur tout en n’oubliant pas le passé. De garder un sens fascinant et intérieur de l’insolence. Et d’avoir apporté ce soir dans cette Chambre noire votre personnalité contagieuse : celle d’un indispensable trouble-fête. Bienvenu Arthur H.