Astropolis l’Hiver, ça sonne comme un titre de film français des années 60. On imagine bien deux amoureux, cheveux au vent et moonboots aux pieds, chabadabadant à tout va en attendant de prendre le téléférique pour dévaler les pistes…
Comment ça, je confonds avec Avoriaz ???
Ici, c’est Brest, me souffle t’on, et s’il y a bien un téléphérique, ses pistes, célèbres dans le monde entier, sont plutôt du genre dancefloor… Et bien tant mieux, car le dj d’altitude, on le sait, est souvent du genre pénible.
Ici, à Brest’mêm, on parle Cultures Électroniques, carrément, et pour en faire le tour, il faudra bien une bonne semaine, d’ateliers, d’expos, de conférences mais aussi d’apéros et de folles nuits délicieusement cadencées.
Commençons donc par la nite, c’est du lourd, comme ça on pourra souffler après.
Deux grosses soirées Bunker Palace à La Carène, flanquées d’une Dôme Session à La Suite ainsi qu’un dimanche « Mourir à Brest », pour les vrais, au Tour du Monde.
Coté Bunker, ça défouraille dès le vendredi : Attaque sèche et furieuse co signée Bracco (baston de voyous), Monolithe Noir ( Big Bang Belge), DJ Varsovie ( EBM Glam à plumes), SAMA’ ( Infitadah aux platines), Parrish Smith (Punk Flash Slash), Lotus Eaters ( Rêves d’Opium), Giant Swan ( Surtension vaudoue)…
Samedi, astiquage de boules à facettes rythmé par Arabica (Visions Baléariques), Clara! Y Mouapa ( Reggaeton Percussion), Sherelle ( Allumeuse de Radars à 160 BPM), Moxie (Culture Club), Folamour (groove in ze House) et DJ Pierre (Acid Guru – Chicago). ( avec la présence d’authentiques jeteurs de paillettes, pour sublimer votre look de star).
Samedi, aussi, rencard sous « Le Dôme« , en compagnie de la relève de l’Ouest bien décidée à mettre les points sur les « i » : Vanadis, Théo Muller, Atlantic, Yann Polewka, Pipholp, Unkelvon ou 440 Hz à la manoeuvre, soit sept façons de décliner le concept de « Next Big Thing ».
Et bien sur, une ultime session du dimanche au Tour du Monde, en mode « Iode & Survivor » au fond du port, teintée de pop sucrée, de groove brumeux mais aussi de quelques gâteries riches en BPM qui donnent envie de repartir au truc… Choisissez votre médecine entre Trampfire, Gwendoline, Gavin & Rom, Raymond D. Barre, Hello Paris ou avalez carrément carrément toute la plaquette…
J’ai fait vite et concis, parce qu’il se passe aussi un tas d’autres trucs dans tous les coins, autour, avant et après ces grandes messes du dancing… Saviez vous qu’on y parlera aussi des attitudes sexistes dans le milieu des festivals ? (avec stage d’auto défense compris), qu’on pourra s’initier à Ableton avec Blutch ? (oui, ze « Blutch », lui même), apprendre à décoloniser le dancefloor et en faire un lieu de revendication politique en compagnie d’Ari de B, et qu’on débutera les nuits en zonant à La Factory, le village du festival, entre expos, disques rares, dee jays perchés et émissions de radio en direct ?
Et les mômes ? Les clubbeurs et producteurs de demain seront gâtés. Qu’ils soient valides ou handicapés, il y aura pléthore d’ateliers pour apprendre à mixer, sampler et globalement bidouiller comme un teckel. Et, récompense suprême, il y aura même une Astro-Boum au Vauban ambiancée par Théo Muller (si vous n’avez pas d’enfants, faites vous en prêter un).
Nova vous offre des places avec le mot de passe sur la page Nova Aime ! À pourvoir, des billets pour les Bunker Palace 1 & 2 les 14 et 15 février à La Carène ainsi que pour Le Dôme à La Suite..