Aujourd’hui dans La Potion, une créature archipélique, aquatique et mutante : le collectif quinzequinze !
Tous les jours dans Nova Lova, Jeanne Lacaille vous propose une chronique sur les musiques rituelles, les rythmes issus des musiques de guérison (traditionnelles ou repassées à la moulinette des musiques actuelles), des plantes ou bien des savoirs hérités racontés par des invité.e.s un peu sorcier.e.s de passage à Nova. Un podcast réalisé par Tristan Guérin.
Depuis 2013, le collectif quinzequinze compose une musique climatique, répondant davantage à l’énergie qu’à un style figé. Un groove détraqué qui écoute le vent, la terre et les orages, matérialisé en 2018 sur Nevaneva, un premier EP vraiment classe fait de synthés de l’espace, de musique électronique et de rythmes obsédants.
Chez quinzequinze, le mouvement est constant. Il s’agit en effet d’un collectif de laborantins.tines qui nourrit son originalité grâce à un travail de recherche visuelle et sonore – par exemple ils sont fanas de field recording et de sampling inattendus comme sampler leur freezer – lorgnant aussi du côté des traditions polynésiennes, où ont grandit Tsi Min et Ennio, deux des cinq membres de quinzequinze. Des traditions musicales d’abord, grâce à la polyphonie des himene taravas ou des to’ere, des percussions traditionnelles de l’archipel et puis il y a l’orero, l’art oratoire tahitien revisité en 3.0 chez quinzequinze. C’est encore le cas sur leur nouvel EP, intitulé Le Jeune.
De passage à Nova pour la release party de Sexy Planet, le premier album de leur amie Bonnie Banane, Tsi Min et Ennio du collectif quinzequinze ont bien voulu se prêter au jeu de la Potion : du culte des ancêtres au rituel du tatouage, de la cérémonie du kava au reggae polynésien… Plongée dans l’univers de quinzequinze.
Visuel © Uncanny Valley Studio