Le mouton noir des stylistes-designer nous a quittés ce weekend
11h sur Nova : l’heure des mutations culturelles et autres syndromes de années 10. Et ce matin, nous nous sommes arrêtés auprès d’Andrée Putman.
Celle qui se définissait comme « le mouton noir des moutons noirs », la styliste, designer, architecte, décoratrice, et autres étiquettes Andrée Putman s’en est allée ce weekend, à l’âge de 87 ans.
C’était samedi matin, une veille de design et fashion week. Comme si elle avait eu la délicatesse d’éviter à ses amis de se déplacer exprès du bout du monde.
Madame noir et blanc, designer de l’épure et personnage incontournable des années 80, du plateau de Nulle Part Ailleurs à l’intérieur du Concorde.
Andrée Putman a donné dès la fin des années 70 une nouvelle dimension à la déco, qu’elle envisage comme une réflexion sur l’espace, le volume et la lumière, à une époque où le must consistait à assortir ses rideaux à son couvre lit.
Une fois effectué le tour des nécros grand public, rappelons un instant ce qui chez Dédée (comme on l’appelle) a façonné la culture des années 10.
Andrée Putman, c’est par exemple la mode réappropriée par chacun, sans copier-coller mais en y apportant sa touche à hauteur de ses finances : de la brocante du coin à l’objet design culte, en passant par le bibelot honteux mais rigolard. Vintage, ironie et compagnie.
Bref, Putman avait inventé 30 ans avant qu’on ne vous le rabâche à longueur de colonnes ce fameux « twist » – ben oui, « pour twister une dégaine loose, misez sur le détail chic ! ».
Merci Dédée et RIP.