La prophétie Orwell ?
Alors que les regards sont généralement rivés sur les États-Unis lorsqu’il est question de surveillance à outrance et de violation de la vie privée (et notamment depuis le Patriot Act…), la Grande-Bretagne vient de faire passer une loi, l’Investigatory Powers Bill, qui fait de son système de surveillance « le plus extrême dans l’histoire de la démocratie occidentale « . C’est en tout cas ce qu’affirme Edward Snowden dans un tweet posté le 17 novembre.
The UK has just legalized the most extreme surveillance in the history of western democracy. It goes farther than many autocracies. https://t.co/yvmv8CoHrj
— Edward Snowden (@Snowden) 17 novembre 2016
Free Hacking
La loi a été adoptée le 29 novembre. The Verge liste ce qu’elle va véritablement changer. On comprend notamment que des espions pourront hacker des individus ou des infrastructures si toutefois le gouvernement décide que cela est nécessaire. Les opérateurs Internet devront conserver les données de leurs clients, afin de permettre à la police de retrouver des informations plus facilement. Les autorités seront libres d’aller piocher dans l’historique des citoyens, sans avoir besoin de passer par la justice.
Dans un entretien avec The Verge, le député travailliste Tom Watson explique que c’est aux juges de prendre ce genre de décision, et non aux ministres : « La plupart d’entre nous peuvent accepter le fait que notre vie privée soit compromise lorsqu’il est question d’assurer notre sécurité, mais personne ne donnerait de manière consentie à la police ou au gouvernement le pouvoir de s’emparer de l’historique de sa boîte mail ou de son téléphone pour les utiliser comme bon leur semble. »
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