Écrivain et monteur de cinéma, ce garçon dans le vent nous souffle un extrait de son nouveau roman, « Trois cœurs battant la nuit ».
C’est d’abord l’un de nos « Rimbaud Warriors », régiment de joyeux traîne-savates ayant traversé les Ardennes à pied, de Charleville à Charleroi, dans les bottines du « voleur de feu », sur le trajet de sa seconde fugue, le temps d’un épique documentaire littéraire diffusé sur Radio Nova en septembre 2018. Écrivain (Avec le feu) et monteur de cinéma (pour La belle vie de Jean Denizot, ou Love & Bruises de Lou Ye), Aurélien Manya était à deux doigts de publier, en avril, son troisième roman, Trois cœurs battant la nuit (Gallimard), quand le Covid-19 a décidé d’imposer son intrigue pré-apocalyptique à la planète entière.
Résumé de ce nouveau récit de fuite en avant, thème cher à l’auteur : « Marseille, juillet 2054. Dans une ville rongée par la guerre civile, de nombreux migrants cherchent à fuir le pays. Parmi eux, Sohan, à bout de forces, s’apprête à embarquer sur un cargo direction le Maroc. Il doit pour cela traverser la cité phocéenne de nuit, arme au poing, tandis que la femme qu’il aime, Layla, se retrouve au cœur d’une prise d’otages… » Dans l’impossibilité manifeste de fuguer, Manya nous souffle un bref passage de son livre depuis son appartement parisien, en rêvant d’éoliennes musicales.
Pour réécouter le documentaire Rimbaud Warriors, c’est ici.
Visuel © Very Bad Trip 3, de Todd Philips (2013).