Vous le savez, j’en ai déjà parlé La Feria d’Arles ou le Festival de Cannes n’auront pas lieu aux dates habituelles pour cause de Covid. Le petit virus qui monte, qui monte, monte n’a en revanche, pas chamboulé la date de la cérémonie de remise de prix aux Boulets du Climat.
Il y a tout juste une semaine, pas plus tard que mardi dernier sur un podium installé à proximité de l’Assemblée Nationale, Greenpeace organisait sa cérémonie de remise de Prix aux Boulets du Climat. Quelques dizaines de militants étaient réunis pour cet évènement germanopratin à envergure national voire plus. L’organisation qui fête son cinquantième anniversaire cette année avait proposé aux internautes, une votation comme on dit en Suisse. Ils souhaitaient honorer « les professionnels du renoncement et les spécialistes de la poudre aux yeux en matière d’écologie. ». Pas moins de 30.000 internautes ont pris part au vote. On est quand même loin des 66 millions de procureurs qu’affectionne notre Président.
Mais revenons à nos boulets. Deux catégories avaient été définies le ou la Boulet du Climat catégorie “Ministre” et le ou la Boulet du Climat catégorie “Parlementaire”. Aucun des nominés n’a fait le déplacement. Je me contenterai donc juste de citer les winners à savoir dans la catégorie ”Ministre” : Barbara Pompili et dans la catégorie « Parlementaire” : Mohamed Laqhila. La première qu’on surnomme “La tueuse d’abeilles” doit son élection à un magnifique retournement de veste. Elle a fait revenir sur le marché, les néonicotinoïdes, des pesticides tueurs d’abeilles qu’elle avait elle-même fait interdire dans une loi de 2016. Quant à Mohamed Laqhila, le député LREM a lui défendu à l’assemblée l’idée et fait voter des subventions à Total. Ainsi le pétrolier peut désormais utiliser avec le soutien du gouvernement de l’huile de palme dans ses carburants ; huile de palme dont on sait que la fabrication conduit, à une déforestation massive.
Un Prix spécial du jury a même été remis à Emmanuel Macron. Le Président qui ne figurait sur aucune liste a spontanément été désigné comme Roi des Boulets pour ses fausses promesses et ses vrais renoncements. Les votants pensaient évidemment à la Convention citoyenne, au CETA, à la déforestation importée, au glyphosate, à la relance climaticide… Ni plusse ni moinsse ! Il est vrai qu’ici en France, on aime le Grand guignol et la caricature, parce que cela vaut souvent mieux que de longs discours !