La chronique de Jean Rouzaud.
Avec ce troisième volet Boombox, le label Soul Jazz continue d’écumer le tsunami de groupes new-yorkais qui ont fleuri pendant l’explosion de hip-hop, suite aux block parties de DJ précurseurs comme Kool Herc, Grand Master Flash, puis Afrika Bambaata…
La fin des années 40 avait vu passer le même phénomène avec un Rythm and Blues tirant sur le Rock à naître, et aussi des dizaines de 45 tours de Doo Wop, ces cœurs et formations d’Afro-américains doués qui s’essayaient à une sorte de pré-rock sage et mélodique, façon collège.
Galerie, à voir ci-dessous :
Une musique, des centaines de labels
Chaque fois qu’une musique s’organise aux États-Unis, et ce fut aussi le cas avec le Rockabilly des années 50, puis le retour de la Soul dans les années 60, la nouvelle se propage si vite que des labels se créent par dizaines, brassant des centaines d’amateurs !
Voici donc la période 1979-1983, avec le Hip-Hop, Smurf, Breakbeat, ce rap premier, scandé sur un rythme issu des sound systems jamaïcains, mais qui garde encore des traces de Disco !
Tous ces labels et groupes furent le socle de la tendance Rap, naissante aux États-Unis, très différente de la Jamaïque (plus jeune, moins profonde et riche que celle mûrie au Soleil des Caraïbes ), et issue de dancefloors néo Disco, relançant à la fois les clubs et une mode sous-jacente de Breakdance.
Boom Box 3. Early independent Hip Hop, Electro and Disco rap 1979-83, Soul Jazz Records. Double CD (dix-huit titres et artistes différents) + un livret historique de quarante-deux pages sur ces producteurs avec photos d’artistes, labels et affiches d’époque.
Visuel : (c) Getty Images / Chris Walter