Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Jah » de Sabrina Bellaouel.
Comme Circé, Sabrina Bellaouel maîtrise à la perfection l’art de la métamorphose, passant d’un claquement de doigt d’un r’n’b libre et sensuel à une techno minimale aux textures organiques. La chanteuse franco-algérienne chante en berbère “chaoui”, en français parfois aussi, enregistre des chœurs dans des églises et des conversations sur les plages marocaines de Tanger.
Avec son nouvel album Al Hadr, Sabrina Bellaouel veut éveiller les esprits trop renfermés, en renvoyant à l’idée du “temps présent”. Ce temps où la house, le dubstep, le punk, le R&B, la néo-soul, la musique concrète ou la techno peuvent cohabiter au sein de la même œuvre. Un album dans la marge, composé pour celles et ceux qui aiment y traîner.
Un “temps présent” où il est possible de clamer son amour pour Dieu plutôt que pour un parfait inconnu en simple recherche d’attention. “Jamais peur d’être seule, pour le pire et le meilleur/ À genoux je prie mon seigneur”, chante-t-elle sur le très moderne “Jah” écrit avec Bonnie Banane, notre Nouvo Nova du jour. Un clin d’œil au nom du Dieu lié au mouvement Rastafari, exemple parmi tant d’autres de l’ouverture de la chanteuse aux spiritualités du monde.