Le coordinateur de l’association AGTER était notre invité ce matin. On a discuté de la concentration de l’activité agricole, de ses conséquences, et de moyens de lutter contre ce phénomène.
Moins de 2% de la population active vit de l’agriculture en France, c’est quatre fois moins qu’il y a 40 ans. Pourtant, l’étendue de la surface agricole reste stable et représente à peu près la moitié du sol métropolitain. Ce qui signifie que la taille des exploitations n’a fait que grossir. Cela s’observe partout dans le monde, notamment en Afrique.
Qu’est-ce que cette concentration de l’activité agricole signifie ? Est-ce une bonne nouvelle pour les paysans et pour nos assiettes ?
Pour répondre à ces questions, nous recevions Mathieu Perdriault, coordinateur de AGTER (Améliorer la Gouvernance de la Terre, de l’Eau et des Ressources naturelles).
AGTER est une association d’analyse et de ressource qui travaille avec des organisations paysannes et des chercheurs pour décrire ce phénomène de concentration de l’activité agricole entre les mains de paysans de moins en moins nombreux.
Des organisations paysannes et des associations s’organisent pour lutter contre l’accaparement des terres par une poignée d’investisseurs, un phénomène massif qui touche autant l’Europe de l’Ouest que l’Asie et l’Afrique.
Pour ralentir ce processus d’accaparement, il existe divers moyens de résistances.
AGTER a notamment lancé le forum mondial des luttes pour la terre et les ressources naturelles afin d’élaborer des propositions et des revendications. Grâce à ce forum, l’association travaille avec divers mouvements paysans de différentes régions du monde.
Un podcast de Pauline Josse pour AVSF en partenariat avec Radio Nova.