Baba Squaaly est un requin ou un snail – un escargot. Et vous, quel est votre animal totem ?
Connaître son animal totem, c’est avoir conscience qu’au-delà, de notre personne, de notre corps et notre esprit, chacun d’entre nous est lié à un ou plusieurs esprits animaux, et que ces esprits animaux nous accompagnent tout au long de notre vie, mieux ils peuvent nous guider quand on a perdu notre route, ou quand on est juste en train de marcher à côté de nos baskets. L’animal totem est une représentation spirituelle héritée de la mystique amérindienne. C’est une des choses que ne nous ont pas ramenées Christophe Colomb et ses amis, car pour cela, encore auraient-ils fallu qu’ils s’intéressent aux peuples qu’ils rencontraient, au lieu de les exterminer et de piller leur or et autres ressources négociables ici.
Le bon sauvage n’était pas digne d’intérêt, heureusement à en croire les prêcheurs d’antan avec missels et fusils, l’évangélisation lui a donné forme humaine et esprit. Sauf, que lui n’avait rien demandé… surtout pas d’esprit dont il ne manquait pas. Car lui savait qu’il était protégé, chouchouté, dorloté par son ou ses animaux totem. Des animaux totem qui l’avait choisi et non l’inverse. Ainsi, il se savait, lui et sa tribu sous la protection la protection du cerf, du pic-vert, du saumon, de l’ours, du corbeau, du serpent, de la chouette, de l’oie, de la loutre, du loup et du raton laveur comme ajouterait Prévert à cette longue liste. Ces animaux sont les fées de nos contes de fées, celles qui se penchent sur nos berceaux, des fées, pleines de poils ou de plumes, des fées bienveillantes. Les connaître, c’est, parait-il, se donner la possibilité d’entendre leurs conseils, de bénéficier de leurs enseignements, de laisser entrer la magie dans nos vies.
Moi, ça fait des années que mon animal totem est le requin. Un gentil requin souriant, avenant avec un chouya de mordant, comme une pointe de harissa ajoutée à la dernière minute pour relever le plat. Un requin qui, avec les confinements à répétition, a peu à peu laissé place à l’escargot. Par manque de rythme. Parce qu’à ne plus rien faire, on laisse tout glisser sur un filet de bave. On prend son temps à deux mains, sa maison sur son dos et on avance tel Raymond Barre un mercredi de conseil des ministres. Les plus jeunes iront chercher la ref’. Désormais sous la protection de l’escargot, j’aimerais que dans les minutes qui viennent au moins, vous m’appeliez Baba Snaaily, Snaaily de “snail”, l’escargot en anglais, avec deux “a”, sans raison particulière, juste parce que j’aime ça.