Si souvent, vous pensez que j’avance masqué, ce n’est pas juste la faute à un vilain virus et aux mesures prises pour lutter contre sa propagation. Il est vrai que parfois, souvent, je vous laisse juge, je glisse sur les sujets que j’aborde avec un air de ne pas y toucher.
Je pratique en fait ce que j’appelle l’art du décalage immédiat. Pourtant, j’aime que les choses soit dites, formulées, exprimées et souvent même écrites. Les paroles s’envolent, les écrits restent. Sans les tables de la loi, serions-nous sûrs d’avoir toujours dix commandements à honorer. J’en connais plus d’un par exemple qui se passerait bien du 7ème commandement. J’en connais plus d’un qui se passe bien du 7ème, celui qui dit : « tu ne commettras pas l’adultère. ». Effectivement si les dix commandements n’avaient pas été gravés dans la pierre, celui-ci et d’autres probablement seraient passer à la trappe. Il ne resterait peut-être que le premier, celui qui place Dieu au-dessus de tout, sans concurrence possible. Alors que Dieu est comme nous, puisqu’il nous a créer à son image ou l’inverse, je ne sais plus. Dieu est faillible. Il a mis 6 jours à faire le monde et s’est reposé le 7ème. Pauvres de nous, s’il avait mené à bien sa besogne en 5, voire 4, 3, 2, ou 1 jour, nous en aurions 2, 3, 4, 5, 6 pour buller, badiner, s’amouracher, s’aimer et qui sait peut-être même commettre l’adultère. Et s’il n’avait rien fait du tout, nous ne serions pas là, la Covid et les maladies vénériennes non plus d’ailleurs.
Que serait l’histoire du monde alors ? Celle d’un paradis où il manquerait juste un homme et une femme pour fredonner l’air de rien un chabadabada, chabadabada chabadabada sur les planches de Deauville et mettre un chouyadevie chouyadevie chouaydevie dans tout ça. Je ne sais pas. Mais j’aime que les choses soit dites. Et pas dans le vent d’une plage de la côte normande. Surtout pas dans le vent. J’aime que les choses dites au bon endroit, celui où l’on va les entendre, où elles auront de la force, où elles pèseront de tout leur poids, où elles feront sens et pas juste dans l’Yonne !
J’aime que lorsqu’on a un différent avec une personne, un groupe de personnes voire même un pays et ses dirigeants, on s’adresse directement à ces personnes par les canaux les plus appropriés. Quand Emmanuel Macron par exemple reproche à la junte birmane sa répression, j’applaudis jaune me souvenant de celle orchestrée sans comparaison aucune il est vrai, en direction du peuple de France il y a quelques mois, et surtout je regrette que notre président, le fasse par tweet et non pas par les canaux diplomatiques habituels. J’entends déjà la junte birmane glisser comme l’aurait dit Jacques Chirac : « Ça m’en touche une, sans faire bouger l’autre. ». Bonne journée à vous toutes et tous et à demain.