Des albums, il en sort désormais 2520 par semaine (chiffre approximatif). Pour vous aider à faire le tri, voici la sélection hebdo de Radio Nova des albums à ne pas louper.
Halo de Bakar (Black Butter Limited)
Depuis le quartier londonien de Camden dont il est originaire, Bakar chante, rappe, produit une musique qui va de la pop à la soul, emprunte parfois au folk ténébreux d’un King Krule, voir carrément au punk névrotique et urbain d’un Slowthai. Le garçon n’a peur ni des guitares qui sonnent indie, ni des lyrics qui chantent les cœurs meurtris… ni des miroirs (il est par ailleurs mannequin). Après deux mixtapes (dont la très partagée BADKID en 2018) et un album (Nobodys Home, 2022), le Londonien sort Halo, qui dit le mouvement perpétuel des choses et ces moments de trouble, où le besoin de solitude se fait ressentir le temps d’une tournée où les sollicitations sont plus nombreuses que désirées. Un disque sur l’errance, la contradiction, le chaud et le froid qui se présentent parfois au même moment sur les cercles lumineux qui auréolent, mais basculent très vite dans l’ombre.
Sunset Blue de Kid Francescoli (Alter K)
Métissage, encore, avec le retour de Mathieu Hocine, aka Kid Francescoli qui, depuis sa ville bien-aimée de Marseille, signe un disque qui témoigne autant de son ouverture sur le monde (“You Are Everywhere, Like Magic”, “Casino Soul”) que de ses origines algériennes (“The Morning After”, “Drift in Blue”) ou ses souvenirs corses (“Corsica”). Un disque sur le temps qui passe, sur les souvenirs qui restent… sur les amours qui collent au cœur, comme une crème solaire que l’on aurait glissée sur la peau, en plein cagnard, pour se garder de la brûlure. Pop douceur, pop soleil, pop parfaite pour conserver l’âme au chaud en ce début d’automne.
Peace de Sirens of Lesbos (Sirens of Lesbos)
Funk, Uk garage, ambiant, rap, sweet pop, soul, jazz… le chant de ces sirènes-là ne nous vient pas de la Mer Égée mais du Lac Léman, aux rebords de la Suisse, où les Sirens of Lesbos fabriquent une musique métissée, nostalgique, sensuelle et forcément politique, puisque le nouvel album du collectif se nomme tout simplement Peace. Une paix qui ne se fait pas à plusieurs puisque sont invités ici Bootsy Collins, Erick the Architect des Flatbush Zombies, Dreamcastmoe, Joshua Idehen et Treasure Bloom.