« C’est une punition d’être Écossais ! On est les plus nuls des plus nuls ! Le rebut de l’humanité ! » Les veines blindées d’héro, ce cher ferrovipathe de Renton n’avait peut-être pas les idées bien claires à propos de la qualité des groupes nés de son côté du mur d’Hadrien. On ne va pas faire l’inventaire de toutes les formations qui valent le coup d’y laisser trainer ses tympans ; il y en a plus que de gens qui prétendent avoir vu Nessie (ou Xavier Dupont de Ligonnès). Contentons-nous de dire que l’un d’eux sera bientôt dans les parages – et il porte un nom familier pour nous autres Français.e.s : Belle & Sebastian.
Depuis 1994, Stuart Murdoch et ses collègues jouent leurs refrains sémillants sans baisse de tension ; une pop éternellement adolescente, où la lumière le dispute à la mélancolie, avec des guitares jangle et quelques touches d’électronique. C’était le cas dans les 90s, c’est aussi valable en 2019. Certaines choses ne changent pas, et c’est heureux.
Revenu.e.s (mais pas totalement) du cinéma, les Belle & Sebastian feront la part belle aux chansons de leur dernier album, Days of the Bagnold Summer, BO d’un projet multimédia initié par un roman graphique et dont la version filmique (je vous l’avais dit) sortira en salles courant 2020. Un set qui sera saupoudré, bien sûr, de quelques-uns de leurs classiques twee-pop, d’« Another Sunny Day » à « The Boy with the Arab Strap ». De fait, if you’re feeling sinister, ce sera parfait pour vous remettre le moral au-dessus de la ligne de flottaison. Un élément à prendre en compte quand les sanglots longs des violons de l’automne berce les coeurs près du Prozac.
Encore mieux : au cas où vous auriez déjà lâché toute votre thune en déguisements d’Halloween, bonbons Krema ou chrysanthèmes, on vous offre vos tickets pour ce concert dans le cratère mérignacais (via le mot de passe Nova Aime toujours de saison).
Belle & Sebastian + Gordon, le samedi 2 novembre à 20h00 @ Krakatoa (Mérignac).