Pour beaucoup, Bertrand Belin, c’est avant tout une voix, sépulcrale et qui fout les poils… Pour certains, c’est une gueule, gueule de crooner et pour d’autres, enfin, c’est un oeil, une vision plutôt, perçante et prompte à se glisser dans l’envers des décors, vision doublée d’une plume à l’élégante et fatale parcimonie.
Son dernier album Persona flashe en flag des rouages qui grippent, un monde en train de mal tourner, au sens qui s’évapore. Contestataire Belin ? Constatateur plutôt, à demi mots, rien que le strict nécessaire, juste ce qu’il faut pour ré enclencher le cerveau. Dandy, punk retors autant que poète , il suscite, te laissant le soin de décider d’ouvrir les yeux… ou pas.
Mais tu aurais tort de louper ça.
En ouverture, Belvoir, deux zazous en jet lag quelque part entre Belleville et Bristol dont on n’est pas sur qu’ils atterrissent vraiment durant le concert, mais c’est tant mieux. – – – (signés chez les exigeant esthètes d’Another Records).
Bertrand Belin + Belvoir, jeudi 28 mars @ Le Temps Machine, Tours.