Biga* Ranx et Radio Nova ? L’histoire est belle, et dure depuis suffisamment longtemps pour que l’on puisse parler d’un artiste Nova, le genre dont on parle et dont on vous joue la musique dès qu’il nous est possible de le faire.
On vous diffuse ainsi depuis très longtemps (On Time, son premier album, sortait en 2011), le reggae digital, hip-hop, électronique, dancehall, de ce tourangeau qui, à l’âge où les autres commencent à peine à prendre conscience qu’il existe autre chose que le collège, apprenait dans son coin le « patwa » jamaïcain (la langue parlée à Kingston) et se familiarisait avec le son de Super Cat, Alton Ellis, Vybz Kartel. Parcours ultra atypique pour esprit différent, le jeune homme, à quatorze ans à peine, vivait déjà à fond une passion qui n’allait pas tarder à devenir son métier. À seize ans, il arrête à l’école afin de percer là où les autres n’envisageraient même pas de poser les pieds.
Devenu Biga* Ranx à la suite d’un freestyle devenu légendaire avec le patron Joseph Cotton (« Air France Anthem »), le français a, depuis, visité plusieurs fois la Jamaïque (Nova Productions y avait fait un tour avec lui en 2013), fait le tour du monde pour y diffuser sa musique, rappelé qu’en France, aussi, le reggae avait sa manière bien à elle de fonctionner.
Plusieurs albums dont le dernier en date, 1988, était enregistré, et parfois interprété, avec un autre très grand nom de la maison Nova, Max Guiguet, aka Blundetto. Vous avez, parmi tant d’autres, entendu souvent le superbe tube dub et lascif Liquide Sunshine sur Nova.
Aujourd’hui, et dans une démarche toujours plus indé (Biga bosse surtout avec des proches et gère beaucoup de choses dans son projet, dont ses pochettes de disques, ultra singulières), le producteur, chanteur, compositeur fait paraître Sunset Cassette, nouveau chef-d’œuvre de ce son qui lui appartient et qui reçoit l’appui, cette fois, de Pupajim (Stand High Patrol), O.B.F Sound Sytem, Sir Wilson, ou encore Blakkamoor.
Vous entendez Sunset Cassette depuis quelques semaines sur nos ondes, et pourrez bientôt en entendre bien plus : car ce nouvel album du petit génie Biga (on n’aime pas tellement le terme mais là, c’est adapté), on vous l’offre.