Je ne sais pas vous mais moi, je revis.
Depuis samedi dernier, quand je rentre chez moi en fin de journée, j’ai l’impression d’être un autre homme, d’être un autre femme, j’suis très inclusif comme gars moi et pas qu’en fin de journée. Vous m’avez compris, profiter des derniers rayons du soleil lors de ma ballade de fin de journée, ça me met du baume au cœur et j’ai l’impression – sans vouloir prendre mon cas pour une généralité – que je ne suis pas le seul !
C’est le printemps. On tombe les parkas et autres doudounes, les amandiers sont en fleurs et les boutiques ouvertes une heure plus tard. La nature accomplit son reset annuel et il y a un chouya moins de monde chez mon épicier à l’heure de se procurer les nouilles du diner. On a gagné une heure et ça c’est bien, j’serai presque tenté de dire merci à Jeannot, notre ministre en chef, qui a eu cette bonne idée. J’serai presque tenté de lui dire bravo sauf que samedi prochain, patatrac, on change d’heure !
Ne me demandez pas si on gagne une heure ou si on perd 60 minutes, si on avance ou on recule nos pendules, la question est ridicule, et je n’ai jamais su. A chaque passage à l’heure d’été comme à chacun de ceux à l’heure d’hiver, j’suis obligé de réinventer la marche du soleil et la triangulation d’un point P à l’instant T. j’suis obligé de penser à l’heure qu’il sera quand je me réveillerai alors que j’ai mis comme tout les jours mon réveil à 5 :43 du mat ! Je crains donc que samedi soir en me couchant ou dimanche matin en me levant, je sombre dans tes tourments sans fin car qu’en sera-t-il de cette heure gagnée la semaine dernière, qu’en sera-t-il à l’heure du passage à l’heure d’été. J’espère que ce soir, une intervention de Jeannot et Oliv, nos deux Laurel & Hardy du jeudi soir nous apporteront une réponse dûment argumentée. En attendant, la seule chose dont je sois sûr, heure d’été ou heure d’hiver, c’est l’heure de nos retrouvailles lundi matin : 7h40.