Chaque jour, Radio Nova met un coup de projecteur sur un titre. Aujourd’hui : « Lunch » de Billie Eilish.
Hit me hard and soft a surtout frappé hard. Le nouveau disque de la prodige, Billie Eilish, est sorti vendredi, et il n’a fallu que quelques heures pour qu’il domine les charts… Et quelques heures auront suffi aussi pour que son morceau « Lunch » entre en playlist sur Nova.
« Lunch » : le Bad Guy de ce nouvel album
Ce titre brûlant, (déjà) devenu hymne lesbien sensuel, avait été partiellement dévoilé lors du passage de Billie Eilish à Coachella, le mois dernier. Les enregistrements à la qualité audio bien crado tournaient donc sur les réseaux depuis quelques semaines, ne faisant qu’amplifier l’attente du tant attendu troisième album. « Lunch » pourrait être l’équivalent d’un « Bad Guy » : joueur, nonchalant et voué à être un hit. Billie y chante son obsession pour une amante, qu’elle mangerait volontiers comme un bon déjeuner.
Un album hard, soft et surprenant
Finie la dark Billie qui joue les psychopathes, faisant des plans pour enterrer ses amis ? Pas totalement, si le début de l’album (passé le titre d’ouverture) hurle clairement la joie et les gazouillis amoureux, les basses grinçantes de « THE DINER » ont des sonorités familières. Le côté sombre qui a fait le succès de l’artiste est toujours là, sa fragilité aussi. Tout comme son franc-parler, qui joue à plein sur le titre « L’AMOUR DE MA VIE ». Le disque tient sa promesse de nous toucher avec violence et avec douceur, et il relève le défi d’encore épater un public qui pense connaître son artiste : on est (plus qu’agréablement) surpris lors du climax Justice-ien de « Lunch », quand le titre « CHIHIRO » s’habille de house, « BITTERSUITE » de dub, ou encore quand la complainte nommée « L’AMOUR DE MA VIE » commence à s’exciter en accords majeurs et synthés éclatants, pour accueillir une voix hyperpop. Billie et son frère (Finneas, à la production de ce disque comme des deux précédents) citent des inspirations multiples : Viva La Vida de Coldplay, Born to Die de Lana Del Rey, Goblin de Tyler, the Creator, Electra Heart de Marina and the Diamonds et Big Fish Theory de Vince Staples.
« Ce n’est pas un personnage«
« Elle comprend l’art de raconter des histoires à un si jeune âge, » déclare Donald Glover. C’est ce Childish Gambino qui a choisi Eilish pour sa série Swarm, dont le premier épisode est sorti en mars dernier, marquant alors les débuts d’actrice de Eilish.
Il ajoute : « Et elle est authentique dans son vécu. J’ai l’impression qu’elle vit sa vie pour elle-même. » Pour Eilish, Hit me hard and soft est l’album de la complétude : « Ce n’est pas un personnage, assure l’artiste dans une interview pour le magazine Rolling Stone. Cela ressemble à la version de moi de When We All Fall Asleep, Where Do We Go? » Un sentiment confirmé par son frère, Finneas, : « Il y a des idées dans cet album qui datent d’il y a cinq ans (…) Quand Billie parle de l’époque de When We All Fall Asleep, c’était cette théâtralité et cette obscurité. »