Une autre B.O. est possible.
Black Panther, le dernier film des studios Marvel, est en train de pulvériser tous les records du box-office et tous les astres sont alignés autour de ce film puisque la bande originale, chapeautée par Kendrick Lamar, est elle aussi un carton.
Le film est aussi chargé d’une valeur symbolique forte et importante, celui d’un super-héros noir dans un contexte où la souffrance des Afro-Américains est exacerbée par les enjeux politiques actuels aux États-Unis.
Au delà des enjeux économiques du film, c’est dans un certain nombre de choix forts que se joue quelques aspects plus fins du blockbuster. À l’instar notamment de l’utilisation de morceaux qui piochent dans la grande histoire de la musique de l’Afrique de l’Ouest. On y trouve notamment le morceau « Bèrébéré » du malien Idrissa Soumaoro, et on peut aussi y entendre la voix de légende du sénégalais : Baba Maal.
Et si la B.O. n’avait été composée que de musiques d’Afrique de l’Ouest ? Comment aurait-elle sonnée ? C’est la question que s’est posée Binetou Sylla, aujourd’hui à la tête du label historique Syllart. Les deux artistes précédemment cités ont une histoire commune avec le label. Le titre d’Idrissa Soumaoro feat Ali Farka Touré fut produit par Ibrahima Sylla en 2010. Et Baba Maal a signé trois de ses albums sur son label.
Puisque certaines scènes fortes du film reposent sur les chants des griots mandingues / peuls et les percussions sénégalaises, Binetou Sylla, fille de, a filé cet héritage musical qu’elle connaît sur le bout des doigts et propose une B.O. alternative recentrée sur la musique de l’Afrique de l’Ouest. Une B.O. fantasmée. Ou plus réelle peut-être.