Aujourd’hui dans La Potion, le musicien camerounais Blick Bassy.
Après avoir illuminé le sombre blues de Skip James dans l’excellent Akö, Blick Bassy signait en 2019 son disque le plus politique, 1958, en mettant sa voix, sa Gibson et sa folk bassa au service de l’histoire du militant Ruben Um Nyobè, père oublié de l’indépendance camerounaise assassiné par l’armée française au terme d’une traque épique, le 13 septembre 1958. Avec cet album, Blick Bassy explique qu’il a voulu donner corps à la mémoire de Ruben Um Nyobè pour pousser aujourd’hui le Cameroun et la France à prendre leur responsabilité, et donner ainsi aux jeunes le courage de se saisir de leur destin, la clé de leur auto-détermination. Blick Bassy était l’invité de Chambre Noire mercredi soir pour nous offrir en live le répertoire de 1958, et bien sûr, j’en ai profité pour l’attirer dans la Potion. Un épisode dans lequel le musicien, en passe de devenir chef spirituel au Cameroun, revient sur la magie du peuple bassa, arme de résistance pendant la colonisation française et « science naturelle » selon lui.