La nomination d’Elon Musk au gouvernement de Donald Trump a provoqué un véritable exode des twittos. Ce n’est pas nouveau que ce réseau social, rebaptisé X, soit décrit comme un puits de haine qui fait place à l’extrême-droite. Nova a tenté de l’abandonner une fois, avec Threads… Mais peut-être que cette fois, c’est la bonne : son nouveau rival s’appelle Blue Sky.
Depuis que Donald Trump a été élu 47ᵉ président des États-Unis le 5 novembre 2024, chaque nouvelle actualité semble tout droit sorties d’une dystopie.
X : l’antre de la désinformation et de l’extrême-droite ?
Le monde apprenait la semaine dernière l’entrée au gouvernement de Trump n°2 : Elon Musk. Le directeur général de Tesla et de X (anciennement Twitter) a été choisi pour prendre la tête d’une commission dont l’objectif affiché est de couper drastiquement les dépenses de l’état…
Cette nouvelle de la nomination d’Elon Musk a relancé une vague de départ du réseau social, souvent accusé d’être un repère toxique de l’extrême-droite, avec un algorithme favorisant la désinformation… Ainsi, au lendemain des élections américaines, le 6 novembre, on estime que 115 000 internautes ont clos leur compte sur X.
Bluesky : le réseau social qui veut concurrencer X
Mais où vont tout‧es celles‧eux qui se cassent ? L’heureux élu s’appelle Bluesky. L’oiseau bleu de Twitter est devenu papillon, mais l’interface est savamment similaire. À la mi-septembre, Bluesky comptait environ 10 millions d’inscrits, un chiffre qui ne cesse d’augmenter, jusqu’à 20 millions mardi dernier. La plateforme ne sort pas de nulle part. Elle a en fait été créée et financée par Twitter, mais avant l’ère Musk, au temps du cofondateur du réseau social, Jack Dorsey. Et maintenant, à sa tête, c’est une certaine Jay Grabber, ingénieure sino-américaine, originaire de l’Oklahoma.
Bluesky a d’abord fonctionné sur parrainage, puis s’est ouvert au grand public en février 2023, avec une communauté qui ressemble à celle de Twitter à ses débuts : respectueuse, paisible, drôle. Le réseau social propose d’identifier à l’avance les contenus qu’on juge indésirables, évitant ainsi d’être témoin de contenus violents ou sexuels. La modération y est bien plus poussée que sur X, et il n’y pas de traitement de faveur pour des abonnés premium, telle que l’augmentation de la visibilité de leurs publications. Mais un service de monétisation pour les créateurs devrait arriver bientôt.
Nova rejoint aussi Bluesky !
Il y a donc ceux qui boycottent X, à commencer par des médias comme The Guardian au Royaume-Unis, Ouest France et Sud Ouest en France ou encore La Vanguardia en Espagne. À cette liste s’ajoute plusieurs personnalités, entre autres, Barbra Streisand, Stephen King, l’ONG Greenpeace, Salomé Saqué ou même Balenciaga et Disney.
Reste à voir si c’est un feu de paille ou si la tendance va tenir. On se rappelle l’engouement soudain autour de Threads, qui avait fini par passer… Bien que Threads aussi gagne des utilisateur‧ices depuis les élections américaines. Nova, en tout cas, a débarqué sur Bluesky ! Et on y croit.