Cette semaine dans La Traque, on épluche le catalogue des disques venus d’un espace d’enregistrement situé dans le sud de l’île de La Réunion.
Le Studio Royal se trouvait à l’arrière d’un cinéma de Saint-Joseph, et il a permis le développement des branches électriques du Maloya et du Sega, deux genres traditionnels de l’île, au cours de son existence.
L’histoire du Studio Royal, c’est aussi celle des Caméléons, incarnation locale des sonorités distordues du rock façon Santana et King Crimson, et qui était, pendant un temps, le groupe interne du studio. Si les morceaux signés de leur nom sont rares, on peut entendre leur travail dans les productions des autres artistes passés par le studio, et leur héritage dans les groupes qui ont suivi leur ère, comme Carousel.
La séquence Studio Royal est courte, l’espace ouvre en 1976, et ferme définitivement ses portes en 1979. Pourtant, cette parenthèse a permis la diffusion d’artistes mythiques sur l’ile comme Michou, la popularisation de l’usage de techniques piochées dans le rock sur les disques réunionnais, et continue d’exciter les collectionneurs et les labels spécialistes de la réédition de nos jours.