Par Alexis Breton de Nova Production.
Vous l’avez vu, il y a beaucoup d’élections en ce moment, après les Etats-Unis ou la Côte d’Ivoire, c’est au tour du Brésil d’appeler ses citoyens aux urnes.
Les 15 et 29 novembre, les Brésiliens sont appelés à élire leurs maires et c’est une élection importante parce qu’elle va permettre aux différents partis politiques de compter leurs forces moins de deux ans avant les présidentielles de 2022.
Alors rassurez-vous, je ne vais pas vous faire une énième chronique sur Bolsonaro…
Non ! À la place j’avais envie de vous parler de superhéros, puisque Batman, Superman ou encore Wonder Woman ont décidé de se présenter afin de décrocher le poste tant convoité de conseiller municipal.
Armel, Sarah-Lou, je vois vos yeux qui pétillent, …
Mais au risque de vous décevoir… sachez que derrière ce casting 5 étoiles se cachent en réalité des êtres de chair et de sang, sans le moindre super-pouvoir.
Des Monsieurs et Madames tout le monde qui ont décidé de compenser leur manque de notoriété ou de programme politique par un surnom capable d’attirer les foules et donc les électeurs.
C’est ainsi que pour ces municipales, dont le premier tour a eu lieu dimanche dernier, il était possible de voter pour le Punk Libertaire, Ben Laden ou encore pour Regina Bento Sequeira alias Capitaine Chloroquine que l’on va écouter tout de suite :
Dans ce petit son, elle dit je suis la capitaine chloroquine, et si vous votez pour moi vous ne tomberez pas malade et on pourra battre le Covid… C’était la neuvième fois que Regina Sequeira se présentait aux élections, et cette fois elle était sûre d’avoir trouvée la bonne formule.
Alors à votre avis ça a marché ? … Malheureusement pour elle non, elle n’a pas passé le 1er tour puisqu’elle n’a recueilli que 80 voix. Au Brésil, ce genre de candidature est tout à fait normal.
La population aime les surnoms et la loi brésilienne permet à n’importe quel candidat de se présenter sous le nom qu’il souhaite. C’est ainsi que pour ces élections municipales, on a comptabilisé des dizaines de candidats avec le nom de Jair Bolsonaro ou de Trump.
L’agence Bloomberg a même réussi à trouver un candidat qui a réussi le combo fatal en se présentant sous le nom de Jair Bolsonaro Trump.
Généralement ce genre de stratagème ne paye pas. Sauf en 2010 où un clown était parvenu à se faire élire député. Francisco Everardo Oliveira da Silva, plus connu sous son nom de scène Tiririca, avait gagné l’élection dans sa circonscription de São Paulo. À l’époque, il avait réussi à convaincre son électorat avec pour slogan : “avec moi ça ne pourra pas être pire”, un programme efficace puisqu’à l’époque il avait été le député le mieux élu du pays, et depuis il est parvenu à se faire réélire à chaque nouvelle élection.
Preuve s’il en est qu’en politique, que cela soit au Brésil, aux États-Unis, ou ailleurs les clowns ont un bel avenir devant eux.
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