Au Festival de Brest, on sait célébrer le format court !
Il y a un mois, le Festival Européen du Film Court fêtait ses 30 ans. Et pour l’occasion, nous sommes allés prendre la température de cette ville qui bat, le temps d’une semaine, au rythme du format court. A peine arrivés, nous sommes accueillis à merveille au Quartz – une salle qui accueille, pendant le temps du Festival, les projections, les conférences, les séances spéciales et collations où l’on célèbre dans la bonne humeur le cinéma court. Car entre deux séances, les spectateurs Brestois tant que ceux venus de plus loin n’oublient pas de profiter de l’occasion et puisque la salle fait face au Vauban, un bar mythique de la ville, celui-ci finit nécessairement par prendre le pli du cinéma et par satisfaire la soif des spectateurs noctambules.
Comme son nom l’indique, la spécificité de ce festival est d’accueillir un cinéma européen, c’est-à-dire une sélection nationale évidemment mais aussi des films produits, réalisés ou tournés dans des pays voisins qui sont moins représentés dans les salles obscures. Aller à Brest c’est ainsi voyager en dehors de nos frontières grâce à la sélection fine et efficace du programmateur Massimiliano Narduli. Passionné de cinéma et de festivals, il est celui qui a choisi les dizaines de films répartis dans différentes sélections et compétitions qui vont rythmer cette semaine cinéphile. Mais notre séjour ayant été un poil condensé – c’est en une une journée que nous avons fait le plein de courts-métrages parfois drôles, parfois tragiques ou simplement brillants.
Pour ne citer que quelques uns des bons films qui étaient présentés, les films Alles Wird Gut, Aquabike, Zeus ou Crack nous ont beaucoup marqués – et nos violons s’accordent avec ceux du Jury qui a décidé d’en primer certains.
Le festival n’oublie pas non plus ce qu’il doit à la région et à la force culturelle de la Bretagne. La sélection laisse ainsi une place au cinéma Made in Breizh – ce qui renforce nécessairement les particularités et originalités de ce festival qui a, de fait, commencé en Finistère.
Mais la particularité de ce festival est aussi qu’il s’inscrit dans une ville en pleine mutation culturelle – car sur ce port se construisent des nouveaux espaces, à commencer par la prochaine médiathèque / cinéma / espace de loisirs qui prendra place sur les hauteurs du quartier des Capucins. Ayant eu la chance de visiter ce grand chantier, nous pouvons vous dire que des grandes choses s’y trament.
Reste à vérifier tout cela à l’occasion des 31 ans du Festival Européen du Film Court – c’est-à-dire dans un an !