Le patron de retour. Tapis rouge.
« Tout est blanc, tout givré, innocent, tout figé, c’est l’hiver en été / Tout est blanc, défoncé, aveuglant, déchiré, c’est l’hiver en été ».
Quelle joie, toujours, de se retrouver confronté à un nouvel Étienne Daho, celui à qui ceux qui ont l’intention de faire, en 2017, de la pop chantée en Français, doivent à peu près tout (de La Femme à Aline, de Flavien Berger à François and the Atlas Mountains, la base est ici). « Les Flocons de l’Été », narration, sans doute, d’une histoire d’amour qui a manifestement mal tourné, ou en tout cas qui connaît quelques perturbations inattendues (parce qu’il est quand même souvent questions d’histoires d’amour chez Daho), marque le retour du parrain de la pop française, un morceau qui, quatre ans après l’excellent Les Chansons de l’innocence retrouvée, se retrouvera en novembre sur Blitz, quatorzième épisode d’une carrière débutée en 1981 avec l’album Mythomane.
Boule de neige
Danseuse au sourire qui se fige, flocons qui tombe, boule de neige, ampoule qui s’éteint et se rallume, slow dansé à deux, visages usés : pour accompagner « Les flocons de l’été », chanson douillette dans laquelle l’on pourrait se calfeutrer pendant un bon petit bout de temps, un clip réalisé par Romain Winkler que l’on vous propose de visionner, les yeux grands ouverts, ci-dessous. Daho, nous dit-on aussi, est le curateur d’une expo qui débute en décembre à la Philharmonie, expo consacrée, pas de hasard dans le choix du curateur, aux titres pop ayant marqué l’histoire de la musique, depuis les années 50 (quelque chose nous dit que la liste comprendra « Week-end à Rome » tiens).
« La nuit blanche pourrait durer jusqu’à la fin de l’été », dit Daho ici, avec la douceur délicate qu’on lui connaît et sa voix de garçon sensible. Peut-être bien. Nous en tout cas, on va se passer le titre, tube pop coton en puissance, en boucle.
Visuel : (c) Pari Dukovic